
Dans les années 1990, 400 km² de forêt disparaissaient chaque année. Paradoxalement, les populations locales souffrent des mêmes pressions, ne pouvant lutter contre l’exploitation forestière illégale sur leurs terres et les incendies de forêts déclenchés par des étrangers. De par leurs effectifs réduits, les gardes champêtres ne sont pas à même de contrer ces nuisances.
Pour remédier à cette situation, un projet de gestion des forêts, basé sur la participation active des communautés locales, voit le jour en 2007. Lancé par la FAO (1), il réunit les autochtones en « groupes d’utilisateurs de la forêt ». Ces groupes suivent alors une formation en évaluation des ressources forestières, en cartographie, en planification de la gestion, en prévention des incendies et en commercialisation des produits forestiers. A eux d’élaborer sur ces bases leurs propres plans, à l’instar des locaux vivant dans le district de Bugat, à 450 km d’Oulan-Bator, capitale de la Mongolie. Trois ans après la création d’un groupe d’utilisateurs de la forêt, l’exploitation illégale et les incendies de forêts ont pratiquement cessé dans cette zone. (...)