Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Notre Hôpital
Défendre l’hôpital public, c’est possible avec vous !
Article mis en ligne le 4 juin 2021

Quel Hôpital voulons-nous pour demain ?

L’Hôpital public n’est pas simplement un endroit où l’on va se faire soigner, il est aussi et surtout un emblème fort et symbolique de notre pacte social.

Pourquoi ? Une société digne de ce nom doit protéger les individus qui la composent et la font tenir debout. C’est aussi cela faire Nation. Notre devise nationale est « Liberté, Égalité, Fraternité ».

L’Hôpital public est un lieu qui fait vivre ces valeurs. Nous l’oublions, tant il est intégré dans nos vies. On ne se pose même pas la question tellement il est naturel d’aller se faire soigner à l’hôpital. Mais depuis de nombreuses années, notre service public hospitalier est en crise. Pour l’instant, il tient debout, mais pour combien de temps ?

Beaucoup l’ont constaté : l’attente interminable dans un service d’urgences ; le temps limité des consultations ou d’hospitalisation ; un personnel soignant qui fait au mieux mais qui est débordé ; le temps nécessaire pour expliquer, rassurer ou simplement échanger.

En cause : le manque de moyens humains et financiers. L’Hôpital est en danger et nous avec. Que fait l’État ? Et nous, que faisons-nous ?
Ils nous soutiennent

Les citoyens au chevet de l’Hôpital public (...)

L’article 3 de notre Constitution dispose : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » La démocratie représentative ne se limite pas à un bulletin dans l’urne. C’est chacun d’entre nous qui décide de notre devenir et de la société que nous voulons pour demain. La question du maintien d’un service public hospitalier de qualité va au-delà du clivage entre gauche et droite. L’Hôpital mérite mieux que cela. C’est notre affaire à tous, car l’Hôpital fait partie de nos vies et représente aussi ce lien social qu’il appartient à chacun d’entre nous de faire vivre.

Par conséquent, il est important pour vous de soutenir la proposition de loi qui expose des mesures visant à garantir un service public hospitalier digne de ce nom. Car il s’agit de votre santé actuelle et future. (...)

Lire aussi :

Un RIP (Référendum d’Initiative Partagée) pour réformer l’hôpital

Des soignants veulent utiliser le Référendum d’Initiative Partagée (le RIP) pour réformer l’hôpital public. L’association de soignants "Notre-Hôpital-C’est-Vous", désireuse d’améliorer l’offre de soins, estime qu’avec l’expérience du Coronavirus, les Français ont pris conscience de l’état de l’hôpital. (...)

En s’appuyant sur le RIP, l’association entend demander aux Français de se donner les outils d’une politique de soins plus solidaire, d’assurer un nombre de soignants et de lits suffisant.
Un peu de droit constitutionnel

Vous serez amenés, peut-être, à décider de soutenir ou non cette initiative. Le RIP a été introduit par la réforme de 2008. Un collectif de citoyens rédige un texte de loi, dans les règles, tels des députés. Ce texte doit être parrainé par au moins 185 parlementaires (déjà plus d’une centaine se sont engagés). Ceux-ci (quand ils sont 185, donc) saisissent le conseil constitutionnel. Les sages vérifient alors que la proposition rentre bien dans le domaine de la loi… la fixation du nombre de lits, par exemple, serait plutôt du domaine du décret… Tout dépend de la rédaction finale.

Puis, le Conseil vérifie que le texte entre dans les canons de l’article 11 qui définit ce que l’on peut proposer par référendum (globalement tout ce qui a trait à l’organisation des pouvoirs publics). Si les sages valident le texte, celui-ci est proposé à la signature des citoyens ! Il doit être, dès lors, signé par 1/10ème du corps électoral (soit 4,7 millions de français) en 9 mois… le temps de gestation d’un bébé texte ! (J’essaie de trouver des images !)

Si ces conditions sont remplies, le Parlement se saisit du texte, le vote exactement comme un texte de loi classique. Si le Parlement, la majorité, en réalité, ne veut pas s’en saisir, alors, et seulement alors, il y a un référendum pour que le peuple se prononce.
Aucun texte n’a encore jamais été adopté par un RIP !

Non, vous comprenez pourquoi ! L’idée de la réforme de 2008 était pourtant vertueuse, sur le papier. Il s’agissait de revitaliser le référendum et ainsi de faire participer les citoyens, pas simplement à la validation d’une réforme voulue et élaborée par les politiques, mais à en être, d’une certaine façon, à l’origine. (...)

Mais les conditions –vous l’avez compris- sont trop contraignantes.

La seule tentative, depuis 2008, visait à s’opposer à la privatisation d’Aéroports De Paris. Les 4,7 millions de signatures n’ont pas été atteintes mais le débat suscité et la pression populaire ont quand même abouti puisque le projet de privatisation a été retiré. Vu le calendrier, le délai de 9 mois… Le RIP des soignants n’aboutira certainement pas. Mais au moins, leur initiative permettra peut-être que la question de l’hôpital public et de ses moyens soit au cœur de la campagne présidentielle ! (...)