EDIT : la Cour de cassation a prononcé le 22 février un renvoi en formation ordinaire (formation plus importante que celle initiale). Ce délai marque l’importance de la décision : pour la première fois, la Cour doit étudier une décision de relaxe pour des décrocheur·ses prise par une cour d’appel.
Ce mercredi 22 février*, la Cour de cassation a l’occasion de mettre un coup d’arrêt à l’acharnement envers les décrocheuses et décrocheurs du portrait d’Emmanuel Macron. Huit activistes bordelais d’Action non-violente COP21 vont voir leur cas étudié pour la cinquième fois, tandis que 11 autres procès doivent encore avoir lieu en 2023.
Quatre ans après le début des décrochages, la multiplication des événements climatiques extrêmes et les condamnations de la France ont pourtant donné raison aux activistes. (...)
Quatre ans après les premiers décrochages de portraits d’Emmanuel Macron, au moins 12 procès sont encore à venir pour les activistes climat, portant le total à 61 procès, pour 89 personnes. Deux procès de première instance, quatre ans après les décrochages concernés. Trois procès en appel et une décision de la Cour de cassation à venir. Trois groupes ANV-COP21 qui se tournent vers la Cour européenne des droits de l’homme. Des décrocheuses de trois groupes différents qui sont de nouveau convoquées au tribunal, pour refus de prélèvement ADN.
Festival de créativité répressive (...)
Emmanuel Macron, le cancre qui préfère incendier l’école
Dans le même temps, le message sur l’inaction du gouvernement s’est révélé exact. Dès février 2019, Action non-violente COP21 dénonce via les décrochages de portrait la contradiction totale entre le discours écolo du président Macron – qui, à ce moment, fait encore illusion auprès de la population – et l’absence d’actes réels. Depuis, les rapports du GIEC ou du Haut Conseil pour le climat se sont enchaînés. Et les condamnations de la France dans l’Affaire du siècle et dans l’affaire Grande-Synthe ont confirmé l’inaction climatique du gouvernement français. (...)
La campagne massive de décrochages de portraits présidentiels a largement contribué au débat d’intérêt général. (...)