
Lettre ouverte adressée à Madame la Ministre de l’Ecologie en date du 28 novembre 2012 :
Madame la Ministre,
Neuf ans après le dernier débat sur l’énergie initié par Nicole Fontaine, cinq ans après le grenelle de l’environnement, 37 jours après le début des opérations policières menées par votre gouvernement en vue d’expulser les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, vous vous apprêtez à ouvrir les travaux d’un nouveau « débat national sur la transition énergétique ».
Figure imposée ou réelle volonté politique, ce nouveau débat débute dans un contexte où la sérénité est très loin d’être au rendez-vous.
Vous avez bien voulu nous inviter à rejoindre le conseil national du débat sur la transition énergétique. Par-delà le flou entourant l’organisation même de ce débat, nous avons finalement décidé d’y participer afin de vous faire part de nos demandes et obtenir des réponses précises.
Pour nous, la question des grands projets d’infrastructures (autoroutes, aéroports, voies LGV, grand canal...) ne peut être exclue du débat national sur la transition énergétique. La suite de notre participation est donc clairement conditionnée au fait que le débat national sur la transition énergétique puisse aborder l’utilité supposée des grands projets d’infrastructures, leur comptabilité non moins supposée avec les contraintes climatiques et énergétiques et puisse, le cas échéant envisager leur abandon. Il en va de même de la construction de l’EPR à Flamanville et de sa ligne THT Maine-Cotentin que rien ne justifie actuellement mais aurait pour effet d’accroître nos surcapacités de production et ainsi pousser l’opérateur historique à poursuivre sa vaste campagne de gaspillage énergétique. (...)