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DETTE, TOUT EST QUESTION D’INTERPRÉTATION !
Article mis en ligne le 17 février 2015
dernière modification le 12 février 2015

La dette de la France est d’environ 2000 milliards, ce qui représente approximativement prés de 30 000 euros par habitant. Ces chiffres sont impressionnants, mais si vous même êtes propriétaire, vous avez un crédit, donc vous êtes endetté … mais vous n’êtes pas en faillite, vous possédez un capital immobilier. Il en est de même pour les administrations ; elles ont aussi des avoirs sous forme de bâtiments, de terrains, et des actifs financiers en France et à l’étranger !

Et quelle est la valeur de notre patrimoine culturel et touristique ou de nos infrastructures ? Si l’on attribue à chaque citoyen une dette de 30 000 euros, il faut admettre qu’il possède aussi un avoir de plusieurs centaines de milliers d’euros. La situation n’est donc pas catastrophique.

La dette est à comparer, non pas au PIB, mais au patrimoine du débiteur : fin 2012, le patrimoine économique national s’élève à 13 588 milliards d’euros d’actifs non financiers, (chiffre INSEE ) soit près de huit fois le produit intérieur net de l’année. Ce qui ramène la dette au alentour de 15 % du patrimoine. En outre, le pays possède 21 000 milliards d’actifs financiers, donc au final, la dette ne représente que 5,6% des avoirs de notre pays. C’est-à-dire rien… ou presque ! C’est seulement la charge de la dette qui est à comparer au PIB : cette charge n’est composée si je ne m’abuse, que de la part de remboursement de capital et des intérêts. La part des intérêts « odieux » doit être, à la louche, de l’ordre de 1% du PIB ? D’accord c’est encore trop !

D’autre part, la durée de vie moyenne des titres de dette est de 7 ans et 19 jours. L’honnêteté pour évaluer sérieusement la situation voudrait qu’on rapporte la dette à ce qu’il faudrait payer si on devait la rembourser en fin de course. (...)

il est stupide de rapporter toute la dette à la valeur d’une seule année de production. Pourquoi le fait-on ? C’est un procédé mensonger, car le remboursement de la dette n’est pas exigible dans ce délai, il est donc absurde de comparer un stock pluriannuel à un flux annuel. C’est comme si pour acheter un appartement vous faite un prêt de 150 000 euros remboursables en 20 ans et qu’ensuite vous comparer cette somme à votre salaire annuel de 20 000 euros et vous en déduisez que vous êtes en faillite et vos enfants dans la M ….!

Il est malhonnête de parler de dette sans examiner les avoirs. On n’est pas en faillite simplement parce qu’on est endetté, mais seulement quand on a plus de dettes que d’avoirs. Par contre si l’on brade ses biens, comme le font les différents gouvernements, et que l’on continue à rembourser sa dette on se met soi-même dans une situation difficile. Un gouvernement qui baisse les impôts des plus riches et qui multiplie les cadeaux sans contrôle ni contrepartie, ne peut s’étonner de la hausse du déficit de l’État. L’argumentation de la dette publique n’est qu’un prétexte pour justifier de nouvelles privatisations au profit de grands groupes bancaires et industriels. (...)

La dette publique ne vient pas d’une hausse des dépenses, mais d’une baisse des recettes. L’État dispose d’un moyen dont les particuliers sont dépourvus : il fixe lui-même ses recettes par l’impôt, alors que ce n’est pas nous qui décidons de nos salaires ! Et quand on limite soi-même ses propres recettes, il faut bien trouver d’autres sources de financement : c’est l’emprunt. Et à qui emprunte-t-on sous forme d’obligations du Trésor ? Aux plus riches évidemment ; si au lieu de faire payer les plus riches par les impôts, le gouvernement leur emprunte, cela ne peut qu’aggraver le déficit ! Alors, pour payer, il faut vendre France Télécom, la Poste, EDF, GDF, autoroutes, aéroports, ouvrages d’art, patrimoine administratif, industriel, etc… Il faut vendre nos services publics aux services privés, réduire les effectifs de la fonction publique et nos dépenses sociales, fermer nos maternités, nos universités, nos hôpitaux. Il faut ouvrir le secteur public au secteur marchand. Il faut précariser les salariés du privé comme du public !

L’État n’est plus qu’une courroie de transmission qui sert à enrichir les riches et appauvrir les pauvres. (...)