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Cyberaction N° 888 : Monsanto accusé de corruption scientifique pour sauver le glyphosate
Article mis en ligne le 3 avril 2017

Suite aux révélations des Monsanto Papers sur la dangerosité du glyphosate, Philippe Lamberts, José Bové, Eric Andrieu, et vingt-six autres eurodéputés ont adressé, le vendredi 24 mars 2017, une lettre ouverte à Jean-Claude Juncker, pressant le Président de la Commission européenne d’agir concrètement et rapidement pour protéger les consommateurs européens et, afin de ne pas laisser les agriculteurs sans solution, d’accorder d’urgence un soutien financier et technique au secteur agricole.

(...) selon un article paru dans Le Monde du 18 mars, les emails révèlent est que dès 1999, Monsanto connaissait les effets génotoxiques du glyphosate. James Parry, un génotoxicologue renommé avec lequel Monsanto avait travaillé, a en effet conclu que le glyphosate avait des effets clastogènes potentiels in vitro, et a suggéré de mener des études plus spécifiques sur les effets mutagènes potentiels du glyphosate. Les emails montrent aussi que Monsanto regrettait d’avoir travaillé avec Parry et avait l’intention de ne pas poursuivre les études suggérées. James Parry est décédé en 2010.
En outre, les courriels internes de l’été 2012, mentionnés dans un article du Huffington Post, suggèrent que Monsanto avait en sa possession des recherches écrites qui ont été attribuées plus tard à des universitaires. Le raisonnement figurant dans les courriels à l’époque était que « malheureusement, un grand nombre d’études signalant des effets génitoxiques ont créé un tel désordre, que les limites de la crédibilité pouvaient être atteintes ». Un soi-disant « besoin de regroupement et de refonte de l’approche du manuscrit » a été identifié.

En tant que membres du Parlement européen, nous sommes profondément préoccupés de constater que l’une des études utilisées dans le Rapport d’évaluation de renouvellement du glyphosate : Evaluation des risques par l’État membre rapporteur (Allemagne) et par l’État membre co-rapporteur (Slovaquie) (voir addendum final téléchargé du Site web de l’EFSA le 19/11/2015) était le Rapport des études de génotoxicité du glyphosate et des formulations à base de glyphosate (Critical Reviews of Toxicology, 2013 ; 43 (4) : 283-315.ASB2014-9587).

Cette étude a été co-rédigée par Kier et Kirkland. Or, ces deux individus sont cités dans les « Monsanto Papers » (...)