
La crise de l’euro n’en finit pas de s’étendre. Elle soulève une double question : faut-il faire payer la crise aux couches sociales les moins favorisées ou à la finance ? Doit-on encourager un retour aux Etats-nations ou la construction d’une Union européenne plus politique et solidaire ?
Parmi ceux qui ne veulent pas faire payer la finance, on trouve les partisans décomplexés du néolibéralisme, mais également tous les défenseurs d’une Union européenne plus forte, comme un but en soi et quelles que soient ses orientations. Tous ceux qui applaudissent au renforcement de la coopération entre gouvernements européens, y compris quand c’est pour mieux s’attaquer aux droits sociaux....
...Derrière ces décisions se prépare un plan de rigueur à grande échelle, dont la réforme des retraites en France n’est qu’un début : la dette publique constitue une occasion unique d’imposer la logique ultime du néolibéralisme consistant à transférer une part croissante des richesses des salariés, retraités et chômeurs vers les grands détenteurs du capital
...Ceux qui souhaitent faire payer la crise à la finance soulignent quant à eux la responsabilité des marchés financiers dans la crise économique, le renflouement sans contrepartie des banques par les Etats, la récession et l’explosion des dettes publiques en Europe qui en ont résulté. Depuis 2007, la crise de la finance privée s’est ainsi transformée en crise des finances publiques ("Crise, la croisée des chemins") et a été accentuée par les cadeaux fiscaux faits aux riches par les gouvernements...
Faire payer la crise à la finance… oui mais comment ?...