En tant qu’ONG médicale intervenant auprès des plus vulnérables, Médecins du Monde est pleinement mobilisée face à cette épidémie de coronavirus. Nous faisons de la santé de nos bénéficiaires et de nos équipes une priorité. Nous appliquons les instructions et recommandations de la Direction générale de la santé et mettons en place des mesures de prévention auprès des personnes accueillies sur tous nos programmes (...)
Nous constatons que ces personnes vulnérables sont oubliées de la réponse sanitaire des autorités, alors que leurs conditions de vie les tiennent à l’écart des campagnes de prévention et ne leur donnent pas les moyens de les respecter.
Comment demander à des personnes vivant à la rue sans accès à l’eau de se laver régulièrement les mains ?
92 % des personnes reçues dans nos centres de santé sont à la rue ou mal-logées, elles sont pour la plupart sans ou avec très peu d’accès à l’hygiène, à des sanitaires et à l’eau. (...)
Et encore une fois, les personnes en situation de précarité sont les premières victimes. Les restrictions portées récemment dans l’accès aux soins des personnes étrangères précaires (voir sur le site de Médecins du Monde) obligent ces personnes à avoir pour dernier recours aux soins l’hôpital et plus particulièrement les services d’urgence, déjà surchargés. Cet épisode démontre donc l’importance d’une protection maladie universelle qui permette à la totalité des personnes résidant sur le territoire français d’avoir effectivement recours aux soins et à la prévention. Il s’agit-là d’un impératif de santé publique, rappelé une nouvelle fois par l’Académie nationale de médecine dans son rapport rendu public le 25 février dernier (...)