
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 en France a plus que doublé en trois semaines. Cette reprise épidémique est portée par de nouveaux sous-variants d’Omicron, qui suscitent des appels à la vigilance.
L’arrivée de l’été rime cette année encore avec une hausse du nombre de cas de Covid-19, portée par de nouveaux sous-variants d’Omicron. "Des variants qui diffusent plus vite", selon l’infectiologue Anne-Claude Crémieux, invitée de franceinfo ce mercredi. En une semaine, le nombre de nouveaux cas dans l’Hexagone a bondi d’environ 40 %, avec près de 50.000 nouvelles infections par jour en moyenne sur la période du 12 au 18 juin.
"C’est très clairement une reprise épidémique liée à l’arrivée de nouveaux variants de la famille Omicron, qui s’appellent BA4, BA5 et qui diffusent plus vite que le précédent, le BA2", estime Anne-Claude Crémieux. "On a vu ce BA4 BA5 arriver en Afrique du Sud, puis au Portugal. Donc, on connaît son comportement (...) ça montre la capacité évolutive du virus qui est capable d’échapper aux vaccins, en même temps qu’augmenter sa transmission." (...)
Premier touché, le Portugal a en effet connu en mai une augmentation marquée des nouveaux cas, qui a culminé début juin à près de 30.000 contagions par jour. La vague a, depuis, commencé à refluer. Au Royaume-Uni, les infections quotidiennes sont de nouveau quasiment au plus haut depuis le début de la pandémie. Également affectées, l’Italie a comptabilisé 30.526 nouveaux cas en 24h (de samedi à dimanche), avec une augmentation de 63,4% en 7 jours, et l’Allemagne subit le même sort.
Vers une hausse des hospitalisations ?
Sur la sévérité de BA.5, "il est prématuré de se prononcer, en l’absence de données cliniques fermement établies", a indiqué Olivier Schwartz, directeur de l’unité Virus et Immunité de l’Institut Pasteur, à l’AFP. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a jugé mi-juin que, sur la base de données encore limitées, "il n’y a aucune preuve que BA.4 et BA.5 soient associés à une gravité accrue de l’infection par rapport aux variantes circulantes BA.1 et BA.2". (...)
"Des patients âgés qui ont reçu deux ou trois doses" "arrivent à l’hôpital", a pour sa part affirmé l’infectiologue Anne-Claude Crémieux sur franceinfo. "Ça montre bien qu’il y a une érosion de l’efficacité de la protection du vaccin contre les formes sévères, au bout de quatre à six mois. Certaines personnes ont reçu leur troisième dose il y a maintenant plus de neuf mois. Ces personnes sont mal protégées contre les formes sévères".
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