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Coronavirus : "On doit se préparer à l’ouragan !"
en accès libre
Article mis en ligne le 15 mars 2020
dernière modification le 14 mars 2020

Le coronavirus, trop ou trop peu, trop tôt, trop tard ? Les politiques de lutte contre la pandémie sont-elles proportionnées à l’événement, notamment en France, et comment les médias en France éclairent-ils ou pas cette question ? Au lendemain de l’intervention d’Emmanuel Macron, question posée à nos deux invités : François Salachas, neurologue à la Pitié-Salpêtrière et membre du collectif Inter-Hôpitaux ; et Philippe Devos, intensiviste au CHC de Liège, président de l’Association belge de syndicats de médecins (ASBYM)."Quoi qu’il en coûte" : "Le coût humain, il est surtout pour le personnel hospitalier

On découvre François Salachas le 27 février dernier. Emmanuel Macron est en visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et le membre du collectif Inter-Hôpitaux l’interpelle sur le manque de moyens. Un moment "spontané" raconte Salachas. Pourtant, malgré la promesse de rencontre de Macron, le collectif n’a pas été reçu. "Rien ne nous laisse penser qu’il va y avoir des mesures opérationnelles dans les jours qui viennent", regrette-t-il. Les priorités, pour le médecin sont "du personnel très très vite" et "de l’argent". Or, ces soignants supplémentaires ne viendront "que si on les paye de façon digne et si on leur garantit qu’ils ne vont pas mettre leur vie en danger". Pour le médecin, le discours laudateur de Macron envers les soignant.e.s n’est pas suffisant.Salachas insiste sur l’urgence : "Il faut que les médecins reviennent dès la semaine prochaine, et ça sur une durée d’un, deux, peut-être trois mois". Le médecin suggère notamment de recruter les infirmières avant leur sortie d’école. Il prévient : "Il n’est pas question d’avoir une situation à la Tchernobyl où on envoie au casse-pipe pour le bien commun des gens pour arrêter le réacteur nucléaire [...] Ce n’est pas digne de demander à des gens de venir travailler dans des conditions où ils vont mettre leur vie en danger". "Quoi qu’il en coûte" : La phrase a été prononcée plusieurs fois par Macron jeudi 12 mars. Mais "les annonces n’ont pas été faites en pratique", rétorque Salachas. "Le coût humain, il est surtout pour le personnel hospitalier". 

"Le risque n’est pas individuel, mais populationnel" (..)