
La fraude fiscale des multinationales coûte plus de 125 milliards d’euros par an aux caisses des pays du Sud, c’est-à-dire exactement la somme que les Nations unies demandent pour réduire de moitié la pauvreté d’ici à 2015.
Premières clientes des paradis fiscaux, les entreprises multinationales ont une véritable responsabilité dans l’hémorragie fiscale des pays du Sud. Elles ont développé un ensemble de mécanismes complexes pour rediriger leurs profits vers les paradis fiscaux et judiciaires et éviter ainsi de payer des impôts. Qu’il s’agisse d’évasion fiscale, ou de fraude fiscale, le résultat est le même : les Etats, au Sud comme au Nord, se voient amputés des ressources qui devraient abonder leur budget pour financer des politiques publiques.
Les rapports financiers des entreprises sont à ce jour tellement opaques qu’ils ne permettent pas de connaître, pour chaque pays où elles sont implantées, le nom de leurs filiales, leur chiffre d’affaire, le nombre de salariés, leurs bénéfices réalisés, ainsi que les impôts payés.(...)
La lutte affichée de la France contre les paradis fiscaux ne saurait être crédible sans une plus grande exigence de transparence vis-à-vis des entreprises françaises, et internationales, sur la réalité de leurs activités dans ces territoires.(...)
Oxfam France travaille depuis des années sur l’évasion fiscale et les paradis fiscaux.
Retrouvez nos actions et résultats sur notre site :
– 13 régions françaises sur 22 ont décidé de demander des comptes à leurs partenaires financiers quant à leur présence dans les paradis fiscaux
– Au niveau européen, des députés signent la "Déclaration d’engagement", qui reprend 5 propositions de la campagne précédente (menée en 2009), "Hold-up".
– En mai 2010, la Commission européenne dénonce enfin le lien entre évasion fiscale et pauvreté (...)