
Partant de la célèbre phrase de Dostoïevski, « La beauté sauvera le monde », l’ancien grand reporter Jean-Claude Guillebaud exprime, dans un ouvrage optimiste, les mille raisons de s’émerveiller du spectacle du vivant.
l’ancien grand reporter exprime à partir de son expérience les mille raisons de s’émerveiller du spectacle du monde. C’est d’abord la nature que, depuis son refuge villageois non loin d’Angoulême, il observe : les blaireaux, sangliers, putois, genettes, fouines, couleuvres le passionnent, ces « habitants d’un monde d’avant », mais heureusement bien vivants pour qui a la patience de les regarder.
Le reporter se remémore aussi ses innombrables voyages, où tant de fois il a goûté le « surgissement de la beauté ». Car, comme le dit le poète Xavier Grall, « tout est fabuleux pour qui sait regarder ». Mais point besoin d’aller au bout du monde pour s’étonner : c’est en regardant la télévision que Guillebaud devenu fasciné par cette lucarne qui montre ce qu’« aucune génération avant la nôtre n’avait pu contempler d’aussi près et avec une telle précision » : « La somptuosité de notre planète et des vivants qui l’habitent. » Car le monde n’est pas fini, les limites n’en sont pas atteintes, tant qu’il y a encore à découvrir. (...)
Pourtant le monde s’enlaidit, le capitalisme le détruit, l’angoisse de l’effondrement guette. Pour enrayer cette spirale désespérante, nous dit Guillebaud, autant que la lutte, il nous faut pratiquer ou « reconquérir une contemplation joyeuse et décidée du monde » (...)