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Congrès “Du G8 de Gênes à l’Encyclique Laudato si’ : Le Jubilé de la dette ? »
Article mis en ligne le 27 août 2016
dernière modification le 22 août 2016

Quinze ans après la tenue du G8 à Gênes et à l’occasion de l’année du Jubilé de la Miséricorde, nous nous sommes donné rendez-vous pour échanger sur une des questions globales les plus urgentes : la hausse de l’endettement des peuples de la planète. Nous nous sommes confronté avec des experts laïques et croyants engagés sur cette thématique depuis des années.

La responsabilité collective de la Miséricorde qui consiste à offrir à tout le monde une possibilité de vie digne, nous incite à dénoncer publiquement les indifférences, les réserves, pour arriver à débusquer de manière responsable les privilèges et les hypocrisies, qui ne font qu’accroître la richesse et la tyrannie des classes dominantes, tout en augmentant la pauvreté et l’oppression des populations les plus exploitées.

Depuis plusieurs années, la dette est mise en avant aux niveaux international, national et local, afin de nous faire accepter, comme inévitables, les politiques libérales d’aliénation du patrimoine public, notamment la marchandisation des biens communs, la privatisation des services publics, l’affaiblissement de la démocratie et des droits. En réalité, la dette est utilisée comme le choc qui sert à « rendre inévitable au niveau politique ce qui est socialement inacceptable. »

Même en Europe, l’idéologie de la finance et de l’austérité budgétaire est promue alors même qu’elle est la responsable de la création de la dette et des inégalités. Cette idéologie a réveillé les égoïsmes, les nationalismes et les pressions isolationnistes, qui ne font qu’agrandir le gouffre d’une Europe sans âme, ramenant l’horloge de l’histoire à des périodes caractérisées par des conflits dramatiques.

L’horreur des exclusions et de la dangereuse construction matérielle et mentale des murs et frontières se réalise sous nos yeux. C’est la conséquence d’un sens de la limite incompréhensible, qui frappe les cibles humaines au lieu de frapper les logiques qui animent la finance sans principes. (...)