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Comment survivre au prochain milliard de prochaines années
par Automates Intelligents (JP Baquiast)
Article mis en ligne le 12 novembre 2012
dernière modification le 8 novembre 2012

Ceux des humains qui s’intéressent aux prévisions de l’astrophysique ne peuvent pas échapper à une certaine dépression. Selon cette science, notre soleil, dans trois ou quatre milliards d’années, sinon plus tôt, aura entrepris sa transformation en géante rouge, n’ayant plus assez d’hydrogène pour maintenir stable son état actuel. Alors, son diamètre et sa température augmenteront considérablement, rendant dans un premier temps impossible la vie sur Terre, avant de littéralement carboniser notre planète. L’évènement est inévitable, comme le démontrent les nombreuses observations de phénomènes de cette nature se produisant dans l’univers. Après le stade de géante rouge, un grand nombre d’étoiles s’effondrent gravitationnellement et deviennent des naines blanches. Ce sera sans doute le sort de notre soleil et de ce qui restera du système solaire dans son ensemble.

(...) Tout laisse penser que réfléchir à ce que pourraient être des stratégies de survie à très longue échéance, voire en vue des quelques centainesde siècles futurs, et préparer des maintenant de telles stratégies, aurait pour nos sociétés des effets immédiatement bénéfique. Plusieurs raisons pourraient justifier une telle politique. (...)

Un autre aspect important des bénéfices résultant de l’élaboration de stratégies de survie à moyen et long terme est que celles-ci posent clairement la question de l’unité des humains face aux risques, actuels ou futurs. Il est évident qu’aujourd’hui, cette unité n’existe pas. On retrouve là l’inégalité profonde qui sépare au sein de l’humanité la petite minorité des riches et puissants et l’écrasante majorité de ceux qui ne le sont pas. Cette inégalité se manifeste d’un Etat à l’autre (pays développés versus pays émergents ou sous développés) mais aussi ou à l’intérieur de tous les Etats eux-mêmes. D’une part les politiques de protection et les investissements de secours sont sauf exception principalement réservés de facto aux riches et puissants. Mais d’autre part ceux-ci ne cachent plus désormais leur volonté d’utiliser à la défense de leurs privilèges les moyens de sécurité et de défense que permettent les technologies et sciences émergentes.

Cette constatation découle dans l’immédiat d’une simple observation. Même si les budgets et les actions de sécurité et de défense sont de plus en plus couverts par le secret, il apparaît cependant que l’essentiel des programmes spatiaux ou relatifs à l’utilisation des sciences et technologies nouvelles sont décidés à l’intérieur des agences de recherche ou des laboratoires militaires (...)

la survie de l’humanité se jouera à l’échelle de la planète entière, en engageant chacun. Il n’y aura pas un canot de sauvetage privilégié, qui pourrait prendre la mer en se désintéressant du reste de l’équipage. D’ores et déjà, les responsables en sont conscients. Ainsi la lutte contre le réchauffement climatique doit se faire avec la coopération de tous les peuples. Sinon elle échouera. Pareillement des installations lunaires ou martiennes ne réussiront que si leurs promoteurs réussissent à s’entendre à l’échelle internationale. A plus forte raison en sera-t-il ainsi dans le lointain avenir évoqué par les futurologues de la Singularité.

Les solutions de survie nécessiteront de tels moyens qu’elles ne pourront être mises en oeuvre sans la coopération de tous, en vue du bénéfice de tous. Tous ne seront peut-être pas sauvés, mais tous devront s’unir dans la recherche du but global. L’objectif est peut-être utopique. Peut-être verra-t-on se perpétuer dans l’espace cosmique les guerres entre Terriens, avec le risque d’une auto-destruction. Mais l’alliance de tous devra impérativement être recherchée au départ, et encouragée de toutes les façons possibles. (...)