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Comment distinguer une paille dans l’oeil d’autrui et une poutre dans le sien propre
Article mis en ligne le 27 juillet 2021
dernière modification le 26 juillet 2021

Connue pour ses ouvrages sur l’art, mais aussi pour ses pamphlets contre Pierre Bourdieu et contre la sociologie critique, pour ses multiples visites à la station d’extrême droite Radio Courtoisie, et pour ses prises de position publiques contre le PACS puis contre le mariage pour tou·te·s et l’homoparentalité, la sociologue Nathalie Heinich a récemment joint sa voix à la campagne ministérielle contre les méfaits de « l’islamogauchisme » à l’Université. Elle est même devenue, à coup de tribunes, de pétitions et de prestations radiophoniques, et maintenant avec un pamphlet intitulé Ce que le militantisme fait à la recherche, l’une des toutes premières représentantes de la réaction anti-« wokisme », anti-« intersectionnalisme » et anti-« islamogauchisme » – on pourrait dire aussi : de la réaction tout court. Une occasion, parmi d’autres, de briller dans l’art du « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

Nathalie Heinich dans Le Monde, 27/10/2020 :

« On a vu par ailleurs l’explosion en quelques années d’un phénomène qui n’existait jusqu’alors qu’à bas bruit avec ces "bobards" que certains s’amusaient à distiller autour d’eux : aujourd’hui ce sont les "fake news", les "infox", dont la diffusion immédiate et incontrôlée pourrit l’espace de l’information. Leur outrance, leur bêtise, leur naïveté mâtinée de certitudes péremptoires peuvent faire sourire ; mais mesure-t-on à quel point cette épidémie, sur fond de théories du complot et de fantasmes conspirationnistes, a pour conséquence la déconstruction de toute référence commune à la valeur de vérité ? Comment habiter dans un monde commun lorsqu’on ne sait plus ce qu’est une information vérifiée, une vérité scientifiquement établie – voire lorsqu’on ne croit même plus que cela puisse exister ? »

Wikipedia, sur Nathalie Heinich :

« Dans Le triple jeu de l’art contemporain : sociologie des arts plastiques, Nathalie Heinich évoque une anecdote, contée par Yves Klein, selon laquelle un artiste japonais se serait jeté du haut d’un immeuble sur une toile posée sur le sol, une toile léguée par la suite au musée d’art moderne de Tokyo. Gérald Bronner, qui a cité l’anecdote dans La Pensée extrême, ensuite a reconnu que cette histoire avait été totalement inventée. » [1]

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