« Je suis un fantôme de l’identité, insaisissable, secret… A la bordure du vivant et du mort : Ghost ! Un fantôme, entre le réel et l’imaginaire. Sans âge, sans histoire ».
Ainsi pourrait parler un jeune reçu à Pass’Mirail. Wadji Mouawad, pourrait lui dire :
« Grâce aux récits et à l’imaginaire de l’autre je peux tenter de construire mon identité par ondulations et par reflets ». (Avignon,2009)
Tel pourrait être le discours de certains jeunes accueillis au sein du dispositif Pass’Mirail, lieu de prévention des soins psychiques pour les jeunes de 18 à 25 ans créé à Bordeaux depuis maintenant plus de 3 ans par des professionnels de 4 associations spécialisées dans la santé mentale (MGEN, Montalier, Rénovation, SHMA).
Dans ce contexte comment proposer à ces jeunes adultes un accueil qui soit suffisamment contenant sans qu’ils se sentent enfermés ? Comment les accompagner vers des soins adaptés sans qu’ils échappent, ou qu’ils passent à travers nos murs pour s’y enfermer ou se sentir enfermés dans leur fragilité ? Comment construire un lien sans qu’ils se sentent pris au piège dans une relation transférentielle trop proche ou qu’ils se sentent trop éloignés voire abandonnés ?
Comment les accompagner dans cette aventure de la subjectivation ?
A Pass’Mirail, mais aussi dans d’autres lieux d’accueil de prévention et de soins, nous proposons de sortir de nos postures professionnelles habituelles, pour mettre à disposition la multiplicité de visages, facettes, costumes de nos propres identités.
MAIS CECI N’EST PAS DU SOIN… ?