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Médecins Sans Frontières
Centrafrique : MSF demeure présente auprès des populations, notamment déplacées, victimes de violence
Article mis en ligne le 29 novembre 2013

A force d’instabilité politico-militaire, la République centrafricaine (RCA) est au fil des ans devenue un contexte d’urgence humanitaire et sanitaire chronique. Depuis le dernier coup d’Etat, en mars 2013, la situation s’est encore gravement détériorée. Les populations déplacées se comptent désormais par milliers et sont encore plus vulnérables et exposées, notamment au paludisme, mais aussi aux épidémies, à la malnutrition...

Un contexte complexifié par l’insécurité qui prévaut dans le pays, une réalité qui touche les civils en premier lieu, mais aussi pour les personnels de santé et les acteurs de l’aide. Présente depuis 1997 en RCA, MSF continue de travailler, d’adapter ses activités et d’ouvrir de nouveaux projets afin de pallier les besoins de plus en plus importants et pressants.

Confrontée depuis des décennies à l’instabilité politico-militaire, la RCA est au fil des ans devenue un contexte d’urgence humanitaire et sanitaire chronique ; un pays où – même « en temps de paix » – les taux de mortalité dépassent largement les seuils d’urgence, qui définissent une crise humanitaire, et où l’espérance de vie (48 ans en moyenne) est l’une des plus faibles au monde. A force de chaos, le système de santé centrafricain a fini par être laminé. Le ministère de la Santé est quasiment absent en dehors de Bangui, la capitale ; très peu de structures de santé fonctionnent à l’intérieur du pays ; les ressources humaines sont rares, ainsi on ne compte qu’un médecin pour 55 000 habitants – dont la plupart se trouvent à Bangui – et une infirmière ou sage-femme pour 7 000 habitants(1). En conséquence, l’accès aux soins même de base est très limité, voire inexistant dans certaines régions. Nombre de femmes meurent pendant la grossesse ou lors de l’accouchement et, sur 1 000 enfants, 129 (2) n’atteindront pas l’âge de cinq ans (principalement à cause du paludisme mais aussi de la malnutrition chronique, des maladies diarrhéiques, de la rougeole, ou encore de la méningite).

A compter de décembre 2012, date du début de l’offensive menée par l’ex coalition rebelle de la Séléka, cet état des lieux a empiré (...)

Malgré ce contexte sécuritaire tendu et volatile, MSF – devenue un acteur majeur de la santé en RCA – continue de travailler, de se déplacer dans le pays, de mener des évaluations des besoins, d’initier de nouveaux programmes et de prendre en charge patients et blessés, quel que soit leur camp et quelle que soit la force contrôlant la zone où nous sommes présents. Nos équipes sont conscientes du contexte dans lequel elles évoluent et s’adaptent à l’évolution de la situation et des besoins. S’il nous est arrivé (et nous arrivera encore probablement) d’évacuer temporairement nos personnels de certaines zones devenues trop dangereuses, sur plusieurs localités du pays, MSF a adapté ses activités existantes et même ouvert de nouveaux projets afin de pallier les besoins.
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