
Parfois, j’ai du mal à vraiment comprendre la novlangue. Déjà, parce que je ne sais pas toujours que c’est de la novlangue, et ensuite, même quand j’arrive à le percevoir, je rate quand même ce qui se cache derrière.
« On a tous à y gagner »
Quand on est au cul des vaches, en zone de grande relégation de la modernité triomphante, quand il faut sortir la voiture pour à peu près tous les actes de la vie quotidienne en dehors d’aller pisser, la dématérialisation des démarches administratives apparait un peu comme une bénédiction, voire une franche simplification de la vie. Enfin, surtout quand on ne vit pas dans une zone blanche, auquel cas, c’est carrément le cumul des mandales.
Le maitre mot, c’est simplification.
Soyons clairs : il faut être un sacré gros dinosaure pour s’opposer à la simplification. Rendre les choses plus simples au pays des mammouths administratifs, n’est-ce pas là une noble tâche ?
Sauf qu’au bout du chemin, ce qu’il reste, c’est surtout une immense disparition. Parce que voilà, retirer, enlever, ne pas remplacer, au final, c’est surtout monsieur Moins qui remporte le morceau et c’est toujours au détriment des mêmes que se fait la grande disparition. (...)