
(...) De toute évidence, Alexis Tsipras se transforme progressivement en « grand personnage » de notre constellation politique. Et fréquemment, lorsqu’on parle de lui, on dit tout simplement « Alexis », c’est aussi un signe qui ne trompe pas.
C’est ainsi que les journalistes grévistes au quotidien très regretté « Elefterotypia », dans une édition exceptionnelle du titre, daté du samedi 23 juin, proposent leur vision satyrique de la toute dernière « Tsiprologie », décidément très en vogue en ce moment. Chez SYRIZA on boit certes du petit lait... sauf qu’il est caillé, car le temps de la rupture est reporté et si besoin noyé par la nouvelle vague du mémorandisme. Les résultats des élections du 6 mai ont laissé pressentir pour la société grecque, sa sortie possible du coma politique des trente dernières années. Les stéréotypes des « alternances » politiques dont la gestion des « affaires communes », la rhétorique stérile, y compris celle située à gauche, ainsi que les pratiques y afférentes, ont perdu l’essentiel de leur légitimation aux yeux de l’opinion. Sinon, comment expliquer cette mobilisation et orchestration de la peur dans l’argumentaire pré-électoral, et les interventions extérieures, dont la plus tragique et cynique, fut celle du Président français, (nous) incitant à voter en faveur du sinistre conglomérat, de la droite et de l’extrême droite populiste, car il ne faut perdre de vue que le parti du populiste Samaras s’est renforcé des anciens députés, appartenant au défunt LAOS de Karatzaferis.
Désormais on vit les cicatrices de la crise sur le corps social, devenues plaies et amputations. (...)