
Le premier ministre Justin Trudeau a solennellement demandé pardon mardi aux autochtones au nom de l’État fédéral, qui a enrôlé de force pendant des décennies des dizaines de milliers d’entre eux dans des pensionnats où ils ont été victimes de sévices.
M. Trudeau a présenté ses excuses à d’anciens élèves de ces pensionnats et à des chefs autochtones lors d’une cérémonie empreinte d’émotion organisée à Ottawa à l’occasion de la publication du rapport final de la commission qui a enquêté sur ces écoles.
« Le gouvernement du Canada présente ses excuses les plus sincères aux peuples autochtones pour avoir si profondément manqué à son devoir envers eux, et leur demande pardon », a-t-il déclaré sous les applaudissements de la foule.
Le précédent gouvernement s’était officiellement excusé en 2008 et avait accordé 1,9 milliard de dollars canadiens de compensations aux anciens élèves.
De la fin du 19e siècle aux années 1970, plus de 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été coupés de leurs familles et de leur culture dans ces 139 pensionnats, répartis dans tout le pays et gérés par des communautés religieuses. Nombre d’entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels et au moins 3200 y sont morts, la plupart de turberculose. Environ 80 000 d’entre eux sont encore en vie. (...)