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Futura-Sciences
Ça fait peur : des civilisations menacées par la dégradation des sols
Article mis en ligne le 19 novembre 2013
dernière modification le 15 novembre 2013

De grandes civilisations se sont éteintes parce qu’elles n’ont pas réussi à éviter la dégradation des sols sur lesquels elles ont été fondées. Le monde moderne pourrait connaître le même destin.

(...) La fertilité des terres était un mystère pour les anciens qui parlaient parfois de sols qui se fatiguaient ou étaient malades. La solution était alors de se déplacer jusqu’à ce qu’ils se rétablissent. Ces dernières décennies ont connu une augmentation sans précédent des productions alimentaires, avec certaines conséquences : réchauffement climatique, pollution des rivières et des lacs, mais aussi dégradation des sols eux-mêmes.

L’amélioration de la technologie agricole, l’utilisation de fertilisants, l’irrigation et le labour ont donné un faux sentiment de sécurité alimentaire. D’après une perspective publiée dans le numéro de novembre de Science, environ 1 % des terres sont dégradées chaque année. Pour les auteurs, Mary et Bob Scholes, la productivité de nombreuses terres dans le monde a drastiquement diminué. La situation est particulièrement préoccupante en Afrique, continent sur lequel il faudra accroître les cultures dans l’avenir. Mais l’érosion a réduit les rendements de 8 % et l’épuisement nutritif des sols est courant. Conséquence : la désertification conduit des populations à se déplacer, avec des villages qui se vident de leurs habitants… (...)

De la même façon, en leur temps, les Mayas auraient été trompés par l’apparente fertilité de leurs sols : les mollisols, peu profonds, avec leur substrat crayeux, étaient particulièrement sensibles à l’érosion de l’eau en l’absence de couvert végétal. Avec l’accroissement de la population maya, la qualité des sols s’est rapidement altérée… (...)

il serait possible de reconstruire ces sols en modifiant l’écosystème microbien pour l’enrichir en « bonnes bactéries », et ainsi se rapprocher d’un écosystème naturel.

Le défi aujourd’hui est donc de construire et maintenir une haute fertilité des sols, tout en limitant les apports en phosphates, sources de pollutions.