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COP21 : des négociations dans un sale climat
Article mis en ligne le 21 novembre 2015
dernière modification le 17 novembre 2015

(...) L’alerte scientifique sur la dégradation du climat et les bouleversements prévisibles n’ont jamais suffi à déclencher l’action. Le problème climatique n’est pas seulement un problème environnemental : il est aussi économique, géopolitique, de civilisation. Il y a des conflits très forts entre toutes ces dimensions du problème, les pays ont des intérêts. La plupart des grandes puissances du monde – États-Unis, pays producteurs de pétrole, puissances émergentes – ne sont pas prêtes à prendre aujourd’hui des engagements plus ambitieux et à aller plus loin.

(...) nous faisons face, depuis des années, à un « schisme de réalité », à une disjonction fondamentale entre les discours et les actes. (...)

la Chine, comme de nombreux pays, ne veut pas se lier les mains pour vingt ans dans un contexte économique international qu’elle ne maîtrise pas. Les politiques, les gouvernements, sont élus pour de courts mandats, ce qui empêche la prise en charge des problèmes planétaires de très longue durée. (...)

dans la situation où nous sommes, du fait de la fourchette d’incertitude des modèles, on ne sait pas exactement à quoi correspondent les 2° C, ni à quelle augmentation de température on arrivera si on double les émissions. (...)

L’objectif serait de dire : Il faut arriver à zéro émission ! Évidemment, les pays qui vivent de la production de pétrole, de charbon ou de gaz, comme la Russie, le Canada ou les monarchies du Golfe, ne veulent absolument pas en entendre parler. (...)

Ce qui est important, c’est qu’il y ait des objectifs les plus ambitieux possibles pour les quinze années qui viennent, que l’on puisse scruter très précisément ce que font les pays. (...)

Il s’agit aussi de pointer le double discours de l’Agence internationale de l’énergie, qui, d’un côté, reprend les alertes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), et, de l’autre, encourage les pays à investir dans les énergies fossiles pour assurer leur sécurité énergétique. (...)

Aujourd’hui, quatre cents millions de personnes en Inde n’ont pas accès à l’électricité. L’Inde veut se développer, personne ne peut le lui refuser. Et sa ressource principale est le charbon. Nous avons une responsabilité historique envers ces pays. Il faut leur donner les moyens de se tourner vers les énergies renouvelables. (...)

Le climat doit être gouverné à toutes les échelles : des acteurs plus dynamiques que d’autres et des expériences peuvent faire boule de neige et être bénéfiques à d’autres niveaux. (...)

Il s’agit aussi de pointer le double discours de l’Agence internationale de l’énergie, qui, d’un côté, reprend les alertes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), et, de l’autre, encourage les pays à investir dans les énergies fossiles pour assurer leur sécurité énergétique. (...)