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COP20 de Lima : nos attentes
Article mis en ligne le 7 décembre 2014

Les négociations internationales sur le climat ont démarré à Lima. Nom de code : COP20.

Une COP, c’est une somme de processus diplomatiques complexes, de réunions formelles et informelles, de négociations autour de la table ou dans les couloirs. C’est aussi, entre les délégations, les ONG, les experts et les médias, environ 10 000 personnes.

Lima doit déboucher sur un projet d’accord, qui sera discuté et signé à Paris l’année prochaine.

Pour que la conférence de Lima débouche sur un projet d’accord clair et solide, il y a du travail ! Les gouvernements doivent conserver voire renforcer certains aspects, combler certaines lacunes, abandonner les options peu ambitieuses et définir des directives audacieuses concernant les engagements nationaux et les mesures à mettre en œuvre avant 2020.

Climat : la-recette (...)

2025 date clé des négociations !

L’année 2025 doit impérativement clore la première période d’engagement. (...)

L’accord de Paris l’année prochaine a pour principal objectif de déterminer ce que feront l’ENSEMBLE des pays après cette date. (même si évidemment, il faut aussi tout faire pour renforcer ce qui est fait avant 2020 vu l’urgence de la situation.)

Et concernant les prochaines échéances, il faut que 2025 deviennent la référence. En effet, la situation actuelle est trop problématique et l’ambition des pays trop faible pour que nous nous enfermions pendant encore 15 ans.

Il faut donc que dès la négociation de Lima les pays puissent se mettre d’accord sur cette date d’échéance de 2025 avec évidemment une vision de ce qui doit être fait à plus long terme.

Objectif : ZÉRO
Il faut adopter un objectif audacieux à long terme : sortir des énergies fossiles d’ici à 2050 grâce à une transition équitable vers 100 % d’énergies renouvelables pour tous. (...)

L’un des documents préparatoires discutés à Lima propose notamment d’arriver à “zéro émission” en 2050. Cette échéance est conforme aux récents constats du GIEC et doit être conservée dans le projet d’accord. Les moyens pour parvenir à cet objectif doivent être explicités. Pour que l’utilisation et les émissions de combustibles fossiles cessent d’ici à 2050, il est nécessaire de promouvoir des alternatives : une transition équitable vers 100 % d’énergies renouvelables pour tous.

Réorienter les investissements !
Zéro émission, c’est zéro fossile. Zéro fossile, c’est zéro investissement dans les énergies sales ! C’est aujourd’hui envisagé dans les documents de travail à Lima : rendre durables et renouvelables tous les investissements ; réorienter les financements privés des combustibles fossiles vers des solutions renouvelables notamment les fonds des agences de crédit à l’export (comme la COFACE en France) ; supprimer progressivement les investissements à haute teneur en carbone et les subventions aux énergies fossiles ; mettre en place des facilités de crédit internationales pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (comme des obligations vertes par exemple). Ces objectifs devront figurer dans le protocole de Paris pour envoyer un signal clair aux investisseurs.

Zéro émission, et zéro fossile, c’est aussi zéro fausse-solution. nucléaire, captage et stockage de carbone, géo-ingénierie ne doivent pas entrer dans la feuille de route au chapitre des investissements. (...)

Au-delà de ces sujets, il s’agira également à Lima de renforcer les contributions annuelles faites au Fonds Vert pour le Climat (GCF) censé aider les pays du sud à lutter contre les changements climatiques. Actuellement à hauteur de 9 milliards de dollars, elles devront atteindre 15 milliards. (...)

Combler les écarts … et donner l’exemple !
Il est indispensable de combler l’écart entre les objectifs et l’urgence climatique. Les mesures que les pays se sont engagées à prendre en 2009 et 2010 ne suffiront pas à atteindre l’objectif de maintenir le réchauffement en-dessous de 1,5 ou 2 °C. En 2011 à Durban, une initiative a été formellement mise en place pour combler cet écart. Cependant, trois ans plus tard, les États n’arrivent toujours pas à convenir des mesures à prendre pour garantir la réalisation de cet objectif.

À Lima, les pays doivent proposer de nouvelles actions plus ambitieuses pour réduire cet écart. (...)

A ce titre, on attend toujours que la France se montre à la hauteur de l’enjeu … alors qu’elle est en retard d’environ deux ans sur le déploiement des énergies renouvelables par rapport à ses objectifs pour 2020 ! Aujourd’hui, avec une part d’énergies renouvelables (ENR) ne représentant que 15% de son énergie finale.