
Le M’PEP soutient l’action de l’association « Esprit de Résistance ».
Le 16 janvier 1945, le général de Gaulle, Président du Gouvernement provisoire de la République française, signa une ordonnance de nationalisation des usines Renault pour cause de collaboration avec l’ennemi.
L’ordonnance n°45-68 parue au Journal Officiel du 17 janvier 1945 expose ainsi les fondements de la nationalisation (p. 222-224) :
« Alors que les livraisons fournies par la société Renault à l’armée française s’étaient montrées notoirement insuffisantes pendant les années qui ont précédé la guerre, les prestations à l’armée allemande ont, durant l’occupation, été particulièrement importantes et ne se sont trouvées freinées que par les bombardements de l’aviation alliée des usines du Mans et de Billancourt. »
L’ordonnance fixe ensuite les objectifs de la nationalisation : dissolution de la Société Anonyme des Usines Renault (SAUR) ; confiscation de ses biens et de ceux de son président, Louis Renault, qui est décédé avant sa comparution en justice et dont la complicité avec l’occupant nazi est pleinement établie.
institution de la Régie Nationale des Usines Renault, acte majeur de la poursuite et du développement des activités de cet ensemble industriel. L’article 7 des statuts précise que la Régie Nationale « a pour objet de continuer dans l’intérêt exclusif de la Nation l’exploitation de la société dissoute… »
L’ordonnance 45-68 prévoit de plus le règlement de la question des biens de L. Renault qui ne sont pas dévolus à la Régie Nationale (article 6). Un accord définitif est conclu entre l’État et les héritiers, le 15 mars 1947.
Aujourd’hui, les petits-enfants de Louis Renault renient cet accord. Ils ont porté plainte contre l’État en utilisant pour ce faire la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dont ils demandent l’application rétroactive. Ils sollicitent ainsi des dommages et intérêts qui pourraient se compter en milliards d’euros, et qui seraient à la charge des contribuables. Ils montrent ainsi que leur principale motivation n’est pas la défense de la mémoire d’un grand-père qu’ils n’ont pas connu, comme ils le prétendent sur les plateaux de télévision, mais un simple intérêt financier.
Cette demande d’indemnisation s’appuie sur une campagne de presse unilatérale, disposant du soutien de nombreux médias, y compris ceux du service public audio-visuel, de blanchiment de Louis Renault, champion de la collaboration industrielle française au service des armées nazies. Cette campagne porte atteinte à l’honneur de la Résistance et de la France qui signa à Berlin la capitulation sans condition du IIIe Reich.
La vérité ressort des archives de 1935 à 1944, aujourd’hui consultables. Elles mettent en lumière le rôle déshonorant de pourvoyeur des armées du IIIe Reich que Louis Renault assuma avec un zèle inégalable dès août 1940 et jusqu’en août 1944.(...)