
Les travaux préparatoires de la 13e Conférence des Nations unies pour le Commerce et le développement (CNUCED) ont vu les pays riches tenter de museler un discours critique envers le système économique, porté notamment par les pays en voie de développement.
Nous n’en avons pas entendu parler au bureau, ni dans notre quartier. Mais, dans les couloirs calfeutrés des hautes sphères politiques et diplomatiques, cela a fait grand bruit. Les travaux préparatoires de la 13e CNUCED ont donné lieu à des déclarations chocs, peu habituelles dans ce genre d’événement. (...)
Néanmoins, la CNUCED a réalisé tout au long de son existence une analyse pointue des politiques commerciales mises en œuvre par le FMI et consorts, et de leurs influences sur le développement des pays du Sud. À ce titre, la CNUCED est devenu un acteur d’analyse économique pertinent, dont les critiques dérangent le FMI et la Banque Mondiale, qui voudraient bien imposer leur vision hégémonique du commerce et du développement. En effet, la CNUCED est l’une des seules organisations des Nations-Unies à avoir analysé en profondeur la crise économique actuelle comme une crise du système économique dans son ensemble.
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Les pays en voie de développement, regroupés dans le groupe G77, et la Chine se sont exprimés en dénonçant les attitudes néocoloniales des pays développés qui cherchent à imposer leur point de vue. Ils ont notamment mis l’accent sur le rôle de l’État qui doit pouvoir réguler le marché car « le développement est tout simplement plus important que le libre échange. »
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