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Braconnage du bruant ortolan, le non-droit prévaut toujours
Article mis en ligne le 9 septembre 2012

Espèce très menacée au plan européen, comme le montrent toutes les études à son sujet (1), le bruant ortolan a le triste privilège de figurer sur la liste rouge des espèces menacées en France éditée par l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature). Un statut qui devrait justifier une protection sans faille contre tout acte de destruction délibérée de ce petit passereau migrateur. Or, le braconnage de l’ortolan se poursuit pourtant plus que jamais dans les Landes, en fin d’été, avec la complicité des autorités qui ferment les yeux. Ainsi, alors que sa chasse est interdite depuis 1999, chaque saison entre mi-aout et mi-septembre, la LPO estime à 30 000 bruants ortolan sont capturés et souvent vendus (jusqu’à 100 € après engraissement) pour être consommés dans le Sud-Ouest.

C’est dans ce contexte que la semaine dernière, des bénévoles du CABS (Committee Against Bird Slaughter - Comité Contre le Massacre des Oiseaux, basé en Allemagne) ont accusé les autorités françaises responsables de la prévention du piégeage illégal, par leur inaction, de s’être rendues elles-mêmes otages des braconniers. Au cours de cette opération, 27 sites de piégeage comprenant 679 pièges ont été découverts pour 80 ortolans relâchés. (...)
Malgré la promesse faîte aux associations par le candidat-Président, François Hollande : ’Je soutiens bien évidemment l’interdiction de chasser des espèces protégées et m’inscris en opposition aux pratiques illégales telles que la pose de pièges aux passereaux protégés’, le braconnage se poursuit plus que jamais sur le terrain. De leur côté, les chasseurs et les élus locaux déclarent qu’ils détiennent une tolérance validée par le Préfet des Landes.
Face à cette situation et à l’heure où se dessine la conférence environnementale de la mi-septembre, la LPO s’interroge : ’Est-il nécessaire de refaire le monde lorsque les réglementations élémentaires ne sont pas appliquées ?’