
L’effondrement d’un système ne tient pas à la chute d’un élément de l’édifice, mais à la conjonction de plusieurs dégringolades. Or aujourd’hui, tous les indices marquant l’état de santé d’une société sont au rouge plus que vi
1 - Finance
Malgré un rebond lundi, essentiellement dû à l’espoir fou des “investisseurs” en une énième intervention des banques centrales, la chute des cours a repris sur l’ensemble des places boursières. Elle dépasse ce mardi matin le seuil critique des -3 % et fait suite à un gadin continu depuis plus de deux semaines.
Les grosses banques elles-mêmes, “trop grosses pour mourir” en 2008, sont devenues aujourd’hui carrément “trop grosses pour être sauvées”. Les cris d’alarme fusent tant à New-York (Citigroup, JP Morgan) qu’en Italie, en Espagne, au Portugal…. Sans parler de la situation calamiteuse en Grèce et même en Suisse ou en Allemagne avec les pertes phénoménales enregistrées par Deutsche Bank en 2015.
2 - Économie
La chute des prix du pétrole est emblématique de la dégradation économique mondiale. (...)
3 - Mortalité
Ça vient de tomber : en 2015, en France, le solde des décès par rapport aux naissances a été le plus faible enregistré depuis quarante ans.
Selon l’Insee, le nombre des décès est « au plus haut depuis l’après-guerre » et l’espérance de vie est repartie à la baisse. (...)
La baisse constatée des naissances, elle, ne peut guère être imputée aux virus malins ou aux fantaisies climatiques. Et on attendra avec impatience les chiffres sur la mortalité infantile[1] pour avoir une idée véritable de l’état dont la santé est aujourd’hui gérée en France. (...)
4 - État d’urgence
On l’a déjà dit ici, la déclaration précipitée d’un état d’urgence sous la pression de désordres est l’ultime stade de l’effondrement d’une société civile malade.
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