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Bordeaux : Le cinéma drive-in aux Quinconces sous un feu roulant de critiques
Article mis en ligne le 16 mai 2020
dernière modification le 15 mai 2020

Que ce soit pour des raisons professionnelles ou écologiques, le cinéma drive-in que va accueillir Bordeaux place des Quinconces est contesté. La Fédération française des cinémas français espère obtenir l’annulation du festival dans les villes où il est prévu. Vélo-Cité y voit une « triste anachronie »

La Fédération française des cinémas français (FFCF) a interpellé ce jeudi 14 mai le Centre national du cinéma (CNC) sur les séances de drive-in programmées dans plusieurs villes de France, à commencer par Bordeaux, mais aussi plus généralement sur les séances en plein air.

Comme le rapporte Le Film Français, la fédération regrette « les dégâts médiatiques et économiques que provoqueront ces manifestations qui détournent les spectateurs, les médias, l’administration locale et nationale du seul combat à mener : la réouverture des salles ». (...)

Le Drive-in prévu du 16 au 25 mai à Bordeaux soulève auprès des acteurs culturels locaux du secteur quelques critiques. Si Stephen Bonato de L’Utopia n’y voit pas une concurrence déloyale, il s’interroge sur le modèle ainsi défendu :

« Il y a déjà une trentaine de séances en plein air dans la région bordelaise chaque été. Cette opération ne nous fera en principe pas plus de mal. Mais ce qu’on déplore, c’est le message. Un drive-in, c’est d’un autre temps. L’idée d’utiliser la voiture en centre-ville pour aller au cinéma est une aberration. Ce que L’Utopia défend, c’est d’éviter d’utiliser la voiture. »

D’un autre temps, « d’un autre âge », ou plutôt « à l’ancienne », c’est aussi ce que déplore Vélo-cités dans une publication ce vendredi : (...)

l’association « Drive In Festival », fondée par le producteur de films Mathieu Robinet en réaction à la crise sanitaire, avance que l’intégralité des bénéfices seront reversés aux salles et distributeurs « en difficulté », via la plateforme Hello Asso. (...)

« Si l’intention était si louable, il aurait été plus judicieux que les acteurs soient concernés » résume Pauline Reiffers, cofondatrice du Festival international du cinéma indépendant de Bordeaux.

« On nous a demandé d’annuler nos projets de cinéma en plein air, comme les Ciné-pétanques initialement prévus cet été à Cenon, Lormont et Ambarès, et on nous sort ça du chapeau. »

Le manque de concertation avec les acteurs locaux est également relevé par Camille Choplin, numéro deux de la liste Bordeaux Respire ! menée par l’écologiste Pierre Hurmic. Dans un post Facebook, elle constate le « peu de contacts » pris dans le milieu culturel et regrette « une occasion ratée de soutenir des structures en difficultés et pourtant plein d’idées ».

Drive In Festival ne semble pas avoir convaincu tout le monde, bien que l’association souligne dans son communiqué de presse que son initiative « s’arrêtera dès la réouverture des salles ». Elle reconnait par ailleurs que « promouvoir l’usage de la voiture n’est pas la meilleure façon d’aborder le “monde d’après”, allant jusqu’à s’engager à « calculer l’empreinte carbone [des] événements, et à la compenser par un reversement à une association de défense de l’environnement ». (...)

« Si l’intention était si louable, il aurait été plus judicieux que les acteurs soient concernés » résume Pauline Reiffers, cofondatrice du Festival international du cinéma indépendant de Bordeaux.

« On nous a demandé d’annuler nos projets de cinéma en plein air, comme les Ciné-pétanques initialement prévus cet été à Cenon, Lormont et Ambarès, et on nous sort ça du chapeau. »

Le manque de concertation avec les acteurs locaux est également relevé par Camille Choplin, numéro deux de la liste Bordeaux Respire ! menée par l’écologiste Pierre Hurmic. Dans un post Facebook, elle constate le « peu de contacts » pris dans le milieu culturel et regrette « une occasion ratée de soutenir des structures en difficultés et pourtant plein d’idées ».

Drive In Festival ne semble pas avoir convaincu tout le monde, bien que l’association souligne dans son communiqué de presse que son initiative « s’arrêtera dès la réouverture des salles ». Elle reconnait par ailleurs que « promouvoir l’usage de la voiture n’est pas la meilleure façon d’aborder le “monde d’après”, allant jusqu’à s’engager à « calculer l’empreinte carbone [des] événements, et à la compenser par un reversement à une association de défense de l’environnement ». (...)