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Chroniques du Yeti
Banques : le grand dépeçage commence avant la fin de la présidentielle
Article mis en ligne le 3 mai 2012
dernière modification le 2 mai 2012

« Deux mille salariés ont déjà manifesté leur envie de quitter l’entreprise ou d’être reclassés, alors que seuls 880 emplois vont être supprimés » (Maryse Gauzet, déléguée nationale FO)

Non, vous n’êtes pas dans une vulgaire entreprise automobile en plein marasme économique, mais à la Société générale, un des trois fleurons du système bancaire français, en plein “plan de sauvetage de l’emploi” (PSE). Qu’est-ce que vous croyiez ? Que la présidentielle avait enrayé net la crise de la “Grande perdition” ? (...)

Rapporté par le journal Libération, le plan en question, lui, ne connaît manifestement pas la crise tant est forte l’affluence aux guichets de départ. C’est fou ce qu’on est attaché à son travail à la Société générale !

Il faut dire que la banque a mis les petits plats dans les grands : une indemnité de 50 000 euros pour tout partant dans le premier mois. Et je peux vous certifier de source sûre que certains sont partis avec bien plus, malgré une très très verte ancienneté et une place tout à fait moyenne dans la hiérarchie. Jackpot inespéré à tous les étages !

C’est vous dire l’urgence du dégraissage pour l’infortunée victime du vilain Kerviel ! On passera sur les motifs pressants des partants : l’appât du gain, certes, mais aussi des conditions de travail de plus en plus délétères et stressantes.

Planque ton oseille, cher lecteur, ce n’est pas fini ! Des plans similaires sont annoncés à la BNP et au Crédit agricole. Un sauve-qui-peut incontinent qui n’a même pas pu se retenir avant la fin de la présidentielle !
(...)

Chez nous, cette panique ne fait pas que des malheureux. Certaines petites officines bancaires, considérées comme marginales et à l’abri des tumultes internationaux, profitent incidemment de l’aubaine. Le Crédit coopératif, par exemple, où sur l’impulsion du footballeur Cantona, j’ai abrité mon compte Nef il y a quelques mois.

Au début, pour obtenir un rendez-vous avec ma chère conseillère de clientèle, il suffisait d’un coup de fil et dans l’après-midi ou le jour qui suivait, c’était réglé pour le tête-à-tête. Aujourd’hui, une quinzaine de jours grand minimum, parfois avec son adjointe. La malheureuse n’en revient pas :

« C’est dingue le nombre de comptes qui rappliquent chez nous en ce moment ! Je sais plus où donner de la tête ! »

Le Crédit coopératif, classée récemment meilleure banque citoyenne par Attac France, se frotte les mains et vient de commencer une campagne publicitaire insolente dans les grands médias sur le thème de l’économie coopérative, démocratique, utile, pour un monde meilleur…

Purée, une banque mélenchoniste !

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