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« Aux confins de la terre », témoignage d’une vie en Terre de Feu
Article mis en ligne le 13 août 2011
dernière modification le 9 août 2011

Il y a des livres qui sont les garants d’une mémoire qui disparaît, et le livre de Lucas Bridge (1874-1949) fait partie de ceux-là.

(...) Parce qu’il retrace, à travers son témoignage d’enfant puis d’adulte, ce qu’il a vu et vécu en Terre de Feu, une terre habitée jusque-là par des populations autochtones, qui sont devenues « intéressantes » pour bon nombre d’aventuriers, explorateurs, chasseurs de baleines ou d’otaries, chercheurs d’or et de missionnaires à la fin du 19e siècle, parce qu’ils pensaient qu’elles étaient « vierges » (pour eux, les « nomades de la mer (expression consacrée, d’après le célèbre ouvrage de Emperaire) et autres habitants autochtones ne représentaient visiblement pas des “ habitants ” ni des “ obstacles ”) et qu’ils pouvaient y développer des activités fortement rémunératrices. (...)

Un témoignage sur cette période de l’histoire représente donc un événement tout particulier aux yeux de ceux qui se soucient de la mémoire des peuples. (...)

Le livre de Lucas ‘ Aux confins de la terre ’, édité chez Nevicata, permet de voir vivre les Yahgans et surtout les Selk’nam, dont on ne conserve plus grand chose aujourd’hui (...)
puisque les colons de l’époque se sont chargés de les massacrer à la fin du 19e siècle. (...)

‘ La culture autochtone n’a pas été naturellement transmise : pendant plusieurs générations, tout ce qui était d’origine indigène était caché ; même les différentes langues ont disparu et le yahgan n’est plus parlé que par une seule femme, l’abuela Cristina Calderón. Depuis quelque temps, quelques cours permettent aux descendants des Yahgans de réapprendre leur langue…’ (...) Wikio