
Les différents mécanismes biologiques que sont la digestion, le sommeil et le stress, se manifestent tous sous le contrôle de votre système nerveux autonome, un réseau composé de nerfs et de fibres nerveuses qui étend son action dans la quasi-totalité des organes de votre corps.
À la manière du pilote automatique dans un avion, ce système procède sans cesse à de subtils ajustements sur le plan physiologique, en réponse au contexte dans lequel vous vous trouvez. Si vous faites face à un danger, la section « orthosympathique » du système donne un grand coup d’accélérateur au niveau de la circulation sanguine afin de vous préparer à vous battre ou à fuir. À contrario, lorsque vous avez besoin de vous reposer ou de digérer, la branche « parasympathique » entre en action, décontractant ainsi vos organes et vos muscles.
En attendant, une réaction non adaptée peut avoir de graves conséquences. Par exemple, si votre corps se tient prêt à faire face au danger pendant trop longtemps, même des choses familières peuvent devenir source d’effroi.
Le fait de rester en état d’alerte peut aussi occasionner de l’anxiété, des difficultés au niveau des interactions sociales, des troubles du sommeil, voire même des problèmes cardiaques et digestifs.
L’ensemble de ces affections sont associées au TSA ; il n’est donc pas surprenant que l’idée selon laquelle le système nerveux autonome a, de façon complexe, partie liée avec l’autisme, ait attiré l’attention d’un certain nombre de chercheurs.
Des preuves existent d’ailleurs sur le fait que les personnes autistes éprouvent des difficultés à anticiper les changements au sein de leur environnement, et sont moins susceptibles de s’accoutumer aux bruits de fond ou à des faits répétés.
« De nombreuses raisons nous poussent à croire que les autistes perçoivent le monde comme quelque chose de moins prévisible et de plus accablant », affirme Matthew Goodwin, psychologue expérimental à l’Université Northeastern de Boston, dans le Massachusetts. (...)