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Greenpeace
Au Cameroun, Herakles viole la loi et les libertés
Article mis en ligne le 13 septembre 2013

De nouveaux éléments révélés par Greenpeace International démontrent qu’Herakles Farms a continué de défricher la forêt pendant une période de suspension des travaux imposée par le gouvernement camerounais qui aurait dû impliquer l’arrêt de tous les travaux.

Dans un communiqué publié le 18 mai, la SG Sustainable Oils Cameroon (SGSOC) filiale locale de l’entreprise Herakles farms, avait fait savoir qu’elle avait arrêté ses travaux “mettant en danger de milliers d’emplois et une opportunité de développement pour les populations de la localité“.

Mais lors d’un voyage sur le terrain, des membres de Greenpeace et d’autres ONG locales ont constaté que des grumes estampillées de la marque de l’investisseur et datées de la période supposée de suspension ont été stockées dans les installations. Selon la loi, au-delà de 50 hectares seule une signature du président de la république attribue une concession foncière. Pourtant sur la base d’un document signé par un ministre, le groupe américain revendique 60 000 hectares et en exploite déjà près de 1000 ! (...)

En agissant ainsi, Herakles porte une atteinte grave au respect de l’autorité camerounaise.

On est témoins, ici, d’une violation flagrante de la loi camerounaise car la loi nationale n’autorise pas une entreprise agricole installée dans une forêt à couper du bois à des fins commerciales sans qu’elle ai obtenu une autorisation spéciale. Autorisation qui, une fois de plus, fait défaut à Herakles Farms.
Plus encore, Herakles met à mal la mise en œuvre des accords APV-FLEGT ayant pour objectif de lutter contre l’exploitation illégale des forêts et le commerce associé en introduisant la traçabilité des bois exportés à partir du Cameroun, notamment vers les pays européens.

Herakles bafoue la loi et les droits des communautés (...)

Greenpeace appelle le gouvernement camerounais à mettre fin à ce projet, et à mettre en place un moratoire sur l’attribution de toutes les concessions foncières à grande échelle au Cameroun jusqu’à ce que des gardes fous soient mis en place pour protéger les moyens de subsistance des communautés locales et les forêts dont ils dépendent.