Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Slate.fr
Après la guerre, ce sont les réservistes qui ont le plus de risques de sombrer dans l’alcoolisme
Article mis en ligne le 11 mars 2022

Une consommation excessive d’alcool pour faire face à des émotions négatives est un phénomène plus que connu. En cause, le fait que l’alcool est un très efficace stimulant du système endorphinique –du nom des endorphines, ces substances, chimiquement semblables à la morphine, que l’organisme (du côté du système nerveux, mais aussi du digestif) sécrète en réponse à toute douleur et tout stress et qui procurent un sentiment de détente, de bien-être, voire d’euphorie. À ce titre, les abus d’alcool sont très courants chez les militaires en service actif lors de leur retour d’opération, et pas seulement à cause des traumatismes de guerre, mais aussi parce que le cerveau « compense » la disparition du rush du champ de bataille.

Publiée le 9 mars, une étude montre que ces risques sont d’autant plus élevés chez les réservistes.

(...) le fait d’avoir participé directement aux combats peut précipiter un grand malaise personnel (que Griffith qualifie de « blessure morale »), nécessitant une certaine forme d’apaisement que la consommation excessive d’alcool permet temporairement de trouver. (...)

Il en ressort que les réservistes récemment déployés sur le terrain et rentrés au pays présentaient des taux de forte consommation d’alcool plus élevés que les soldats non déployés ou affectés à un rôle de garnison (...)

Le taux de consommation d’alcool chez ces soldats était également supérieur à celui du personnel militaire de carrière déployé et tel que consigné dans plusieurs études antérieures. Un risque qui est le plus élevé dans l’année suivant le retour.

Selon Griffith, la nature du service militaire de réserve peut contribuer à ce que ses membres soient plus exposés au risque de consommation d’alcool. (...)