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Rue 89
Après l’Iran, la Libye : Total à nouveau soupçonné de corruption
Article mis en ligne le 11 avril 2012
dernière modification le 9 avril 2012

Dans quelles conditions Total a-t-il décroché des marchés dans la Libye de Mouammar Kadhafi ? C’est la question que se posent les autorités américaines et libyennes, qui ont ouvert des enquêtes visant le groupe français.

Le Wall Street Journal révèle que le procureur général de Libye a réclamé à la National Oil Corporation, la compagnie pétrolière publique, des documents relatifs à ses relations avec Total et Eni, son concurrent italien. Il s’intéresserait aux activités des deux groupes européens sous le règne de Kadhafi, mais aussi après la chute de celui-ci.

Le Wall Street Journal explique :

« Le nouveau régime libyen, qui devra faire face à ses premières élections en juin, est mis sous pression pour éclaircir les contrats pétroliers de l’époque de M. Kadhafi, dont la chute a été en partie provoquée par le mécontentement provoqué par les soupçons de corruption. »

(...) La SEC enquêtait déjà depuis 2003 sur les activités de Total en Iran. Le groupe conteste les faits soupçonnés. Dans le même document de réference, le groupe explique qu’il a refusé une transaction à l’amiable, qui aurait permis de conclure l’affaire par de simples amendes (...)

Une enquête est également en cours en France sur les activités de Total en France. Elle avait valu au PDG, Christophe Margerie, d’être mis en examen en 2007.

En Libye, la guerre civile avait interrompu l’exploitation des réserves de pétrole. Après la chute de Kadhafi, Total a été le premier groupe étranger à reprendre ses activités – avec l’espoir de les développer.

Libération avait ainsi affirmé, en septembre dernier, que le Conseil national de transition (CNT) avait accepté de réserver 35% du pétrole brut du pays « aux Français », en échange de leur intervention contre Kadhafi. Le quotidien citait un courrier confidentiel du CNT. Les Libyens et les Français avaient cependant démenti l’existence d’un tel accord.

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