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Après Durban : si le GIEC était une agence de notation, le problème du réchauffement global serait déjà réglé !
Article mis en ligne le 31 décembre 2011
dernière modification le 29 décembre 2011

On voit les dirigeants du monde entier s’affoler devant les menaces des agences de notation, pendant que notre climat continue à se dérégler à grande vitesse

Le sommet de Durban s’est achevé dans la nuit du dimanche 11 décembre, après 11 jours de négociations et 36 heures de prolongations, pour un résultat proche du consensus minimum.
Les représentants des pays les plus pollueurs ont tout fait pour retarder les mesures concrètes et sont arrivés à leurs fins. Face à l’urgence, la réponse arrivera ... dans huit ans ! (...)

La Plateforme de Durban laisse beaucoup de marge aux interprétations et aux promesses, des plus sérieuses au plus laxistes, et il reporte les décisions importantes à 2015 et les mesures concrètes à 2020. D’après l’Agence Internationale de l’Énergie, peu susceptible de sympathie pour les mouvements écologistes, le dégagement de CO2 dû à la combustion de pétrole et de charbon nous fera dépasser en 2017 la concentration en GES suffisante pour provoquer plus de 2°C d’augmentation de la température globale. De fait, l’année 2010 a vu la quantité de GES lâchée dans l’atmosphère dépasser largement le scénario le plus pessimiste élaboré par le GIEC. (rapport annuel de l’AIE)

Le report des décisions concernant les mesures concrètes de lutte contre les changements climatiques adopté à Durban est donc totalement hors délais. Les représentants de certains pays sont visiblement incapables de prendre au sérieux les contraintes physiques de notre environnement naturel et cèdent face aux pollueurs. Le contraste est saisissant entre l’urgence évidente qui ressort de toutes les études scientifiques et le délais de huit années supplémentaires de négociations qui précèdera des compromis plus radicaux et des actions concrètes.
(...)

Comme toujours, les États-Unis ont déployé toute leur énergie à bloquer le processus. Mais le Canada, l’Inde, la Chine, le Japon et quelques autres États pollueurs ne s’en plaignent pas, au contraire. Ce qui fait dire à Noam Chomsky : « Le pays le plus riche et le plus puissant de l’histoire de la planète est maintenant à la tête des lemmings dans leur joyeuse course vers le précipice. » ( article pour La Jornada du 10/12/2011)
(...)

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