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Appel : SAUVONS LA MEDECINE DU TRAVAIL
Article mis en ligne le 22 juin 2012

La survie de la médecine du travail telle qu’elle s’est développée et enrichie depuis sa création est aujourd’hui remise en cause par des projets de réforme. Sous prétexte de réformer l’organisation de la médecine du travail, qui en a certainement besoin, de tous côtés on nous propose des changements si profonds et apparemment si contradictoires qu’ils n’aboutiront, s’ils voyaient le jour, qu’à liquider notre spécialité médicale. Deux risques menacent.

D’abord celui de laisser la pénurie de médecins du travail détruire les institutions et la discipline faute d’acteur. (...)

Le deuxième risque est lié à l’utilisation de cette situation pour en finir avec les éléments spécifiques de notre exercice. Ce sont les principes fondateurs de la médecine du travail issus de la loi du 11 octobre 1946 qui sont visés.
(...)

Or, cette remise en cause survient alors que la demande de sécurité au travail est plus forte que jamais. Les motivations des réformateurs relèvent d’une conception caricaturale de la médecine du travail, présentée comme coûteuse, inutile, gênante, voire nuisible.

Cette conception est loin de faire l’unanimité. (...)

Les propositions actuelles de réforme, sous des aspects contradictoires, voire parfois peu crédibles, témoignent pourtant d’une grande cohérence. Elles visent à faire disparaître un exercice médical dont l’objet exclusif est la prévention de l’altération de la santé au moyen de la mise en évidence dans les entreprises des liens entre le travail et les atteintes à la santé.

Mais cet avenir n’est pas inéluctable. Si nous en refusons l’éventualité, la disparition programmée de notre spécialité ne se produira pas. L’activisme de quelques collègues en faveur des réformes annoncées n’a pas reçu l’assentiment de la profession. Nous devons maintenant nous exprimer massivement. Il y a urgence, car dans vingt ans, le nombre de médecins, à législation constante sera identique à celui d’aujourd’hui, mais celui des médecins du travail sera réduit des deux tiers. Nous avons le devoir de ne pas laisser un tel héritage aux internes en médecine du travail d’aujourd’hui et aux travailleurs de demain. C’est pourquoi nous appelons tous nos collègues, médecins du travail, à défendre le métier en proposant un réel développement de la médecine du travail, afin de répondre aux défis que la production pose à la santé dans l’esprit des principes de 1946. (...)

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