
Face au virus de la grippe A, il y aurait un vaccin pour le peuple et un autre pour ceux qui le gouvernent. L’information s’est répandue comme une traînée de poudre dimanche et hier en Allemagne. Le Pandemrix, le vaccin fabriqué à Dresde par la firme GlaxosSmithKline (GSK), est destiné aux citoyens ordinaires. Il a été commandé à 50 millions d’exemplaires. Mais, pour les responsables politiques, les employés de l’Etat et les soldats, le Ministère de l’intérieur a commandé 200 000 doses de Celvapan fabriquées par le groupe Baxter.
La différence ? La présence d’adjuvants : le Pandemrix en contient en effet, à l’inverse du Celvapan. Or les effets de ces substances sont mal maîtrisés, selon certains spécialistes, même si elles semblent bénéfiques au premier abord....
...selon le Dr Wolfgang Becker-Brüser, responsable de la revue médicale de référence Arznei-Telegram : « Leurs effets n’ont pas été vérifiés pour les enfants de moins de 10 ans et les femmes enceintes. » Pour ces dernières, « dont la vaccination relève d’une problématique complexe, la commission officielle des vaccinations recommande l’usage de vaccins sans adjuvants ».
Nombre de médecins étaient déjà très réticents à l’égard d’une campagne de vaccination, « dont l’utilité reste à prouver ». Face à l’avalanche de critiques, le ministre de l’Intérieur, Wolfgang Schäuble, assurait hier que l’accusation de « médecine à deux vitesses » n’avait aucun sens. Angela Merkel s’en remettrait, elle, à son médecin, qui devrait lui délivrer un vaccin commun, et non le « vaccin de la chancelière », comme certains mauvais esprits ont déjà baptisé le Celvapan.