
Je suis un homme. Je suis un Algérien, comme tous les autres qui peuplent ce pays bizarre qu’on appelle l’Algérie. Je suis un homme algérien comme il en existe tant dans notre pays. Mais je suis un homme qui refuse de culpabiliser la femme lorsque celle-ci sort dans la rue en dévoilant sa beauté ou sa féminité.
Oui, je le dis aujourd’hui, même si cela ne va pas plaire à mes congénères, je ne suis ni choqué, ni bouleversé, ni effrayé, lorsqu’une femme habillée avec un jean ou vêtue d’une jupe passe à mes côtés dans une rue de mon pays.
Je ne suis nullement horrifié lorsqu’une femme, jeune ou adulte, porte une jupe jugée très ou un peu courte.
Je ne suis guère terrifié lorsqu’une femme porte une robe qui attire mes regards.
Oui, je ne suis guère gêné lorsqu’une femme attire mon regard parce qu’elle est mignonne, belle ou charmante. Je ne me sens pas un monstre lorsqu’une femme attire mon regard parce que ses vêtements mettent en valeur sa beauté.
J’aime la beauté de la femme parce que j’aime la vie. La beauté d’une femme est pour moi une promesse de bonheur. Et je souhaite vivre heureux.
Je ne me culpabilise nullement lorsque je croise une jolie femme. Je ne cauchemarde pas, et je ne crie pas au scandale parce qu’une femme a suscité en moi un désir ou une pulsion.
Où est la provocation ?
Et pourtant, je suis autant algérien que ces députés qui veulent imposer une loi pénalisant les femmes accusées de s’habiller de manière « provocante ». Elle est où la provocation lorsqu’une femme porte une robe, une jupe ou un jean ? (...)