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Algérie : encore un pas vers le gaz de schiste
Article mis en ligne le 22 octobre 2013
dernière modification le 19 octobre 2013

« Incontournable » : Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, l’a confirmé à propos de l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. Les associations de protection de l’environnement ont du mal à se faire entendre face à la propagande pro-gaz de schiste.

(...) Il n’y a rien de surprenant dans le contenu pro-gaz de schiste de la journée d’études, qualifiée de rencontre technique, consacrée aux gaz non conventionnels. En dehors de la petite phrase du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a laissé entendre que l’exploitation du gaz de schiste n’était pas pour demain, toutes les autres déclarations officielles, émanant du ministre de l’Energie ou de celui qui a été remplacé à l’Environnement ou même le ministre des Ressources en eau, ont constitué un plaidoyer direct ou implicite en faveur de l’exploitation du gaz de schiste.

Les pouvoirs publics ont procédé spécialement à l’amendement de la loi sur les hydrocarbures pour y intégrer pour la première fois l’exploration et la production du gaz de schiste. Par vagues, les cadres et techniciens de Sonatrach sont envoyés aux Etats-Unis pour y recevoir la formation en vue du lancement de l’exploitation du gaz de schiste en Algérie.

Dans la salle où s’est tenue la journée d’études, parmi les intervenants, selon les informations données dans le programme de la journée d’études, il n’y a que des pro-gaz de schiste, les uns par intérêt, les autres par mépris ou méconnaissances des exigences écologiques. Aucune voix contraire n’était prévue.

Les associations de protection de l’environnement, opposées à l’introduction de l’utilisation de la fracturation hydraulique dans notre pays, n’étaient pas conviées, ni les experts qui ne partagent pas l’euphorie aveugle des pro-gaz de schiste. Pas de voix discordante, y compris dans la moindre nuance, n’a été prévue dans le programme de ces journées d’études. Les écologistes devront aménager un espace public alternatif pour exposer leurs positions sur l’aventure du gaz de schiste.