
La fermeture de la Maison des syndicats provoque l’indignation des organisations syndicales nationales et des ONG internationales des droits de l’homme. Devant abriter les travaux du 1er Forum syndical social international (les 14 et 15 avril dernier), ce siège loué par le Snapap pour une période de cinq ans a été fermé par la wilaya d’Alger. L’administration de la wilaya d’Alger a convoqué le propriétaire de la salle (non le locataire) pour lui intimer l’ordre d’interdire toute activité syndicale dans son local. Cette décision a été vivement critiquée par le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT). Dans un communiqué rendu public, vendredi dernier, ces organisations condamnent la fermeture dudit siège.
« Le REMDH et l’Observatoire dénoncent ces actes d’intimidation dirigés contre le Snapap et les organisations indépendantes de la société civile. Objet de tentatives de déstabilisation et d’infiltration récurrentes, les syndicats autonomes algériens doivent de plus faire face aux dispositions de l’état d’urgence, en vigueur depuis 1992, qui permettent l’adoption de mesures arbitraires et discriminatoires visant à les empêcher d’exercer leurs droits à la liberté de rassemblement, d’expression et de manifestation », lit-on dans ce communiqué...