
Exhumation, autopsie, expertise ADN, demande d’audition d’une vingtaine de protagonistes algériens, l’enquête sur l’enlèvement et la mort des sept moines du monastère de Tibhirine en 1996 a incontestablement pris une nouvelle dimension en ce début de l’année 2012. Contrairement à son prédécesseur, Marc Trévidic, en charge de l’enquête, est réputé pour être tenace, imperméables aux pressions.
Le juge d’instruction français Marc Trévidic, chargé de l’enquête sur la mot des moines trappistes, a transmis dans le courant du mois de janvier une demande pour une commission rogatoire internationale dans le but de se rendre en Algérie. (...)
Cette demande, une première depuis l’ouverture d’une information judiciaire sur la mort des sept trappistes, enlevés puis tués en 1996, provoque l’embarras aussi bien France qu’en Algérie tant ce dossier est devenu une affaire d’Etat qui parasite les relations entre les deux pays.
C’est que seize ans après l’assassinat des sept religieux, plusieurs thèses s’affrontent. (...)
plusieurs versions, aucune certitude. C’est cette inextricable pelote que ce juge souhaite défiler avec la passion, si l’on ose dire, d’un moine bénédictin. (...)
Pour l’avocat Miloud Brahimi qui se confiait au quotidien El Watan (28/1), ce serait « une énorme erreur de ne pas accéder à la demande du juge français, ce serait contreproductif de la refuser. C’est une occasion de crever l’abcès une fois pour toutes. »
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