
Amnesty International et le Centre des litiges d’Afrique australe (SALC) ont demandé à intervenir dans le cadre d’une action collective en justice sans précédent, après qu’un groupe d’enfants et de femmes zambiens ont déposé une plainte contre Anglo American, géant du secteur minier, en Afrique du Sud, ont déclaré les organisation, une fois effectuées les démarches nécessaires lundi 9 mai. Les demandeurs et demandeuses souhaitent obtenir des réparations pour les impacts à long terme de l’extraction du plomb à Kabwe, en Zambie.
En octobre 2020, les résident·e·s de Kabwe ont engagé une action en justice au civil contre la filiale sud-africaine d’Anglo American, au nom de quelque 100 000 femmes et enfants ayant signalé souffrir de maux liés à l’exposition au plomb résultant des activités d’extraction de ce métal près de chez eux depuis une centaine d’années. La décision du tribunal de confirmer l’ouverture de poursuites dans le cadre de cette action collective aura sans aucun doute des répercussions sur le droit des victimes à un recours effectif, ainsi que sur leur accès à la justice. (...)
Le mémoire soumis par Amnesty International et le SALC, destiné à éclairer le tribunal, fournit une analyse des normes internationales relatives aux droits humains et des dispositions constitutionnelles sud-africaines, afin d’aider le tribunal à se prononcer sur cette affaire. Les deux groupes de défense des droits humains soulignent que l’Afrique du Sud est tenue de réglementer la conduite de ses entreprises en dehors de ses frontières territoriales, de protéger et respecter les droits humains, et de fournir un recours lorsque ceux-ci sont bafoués dans le contexte du fonctionnement des entreprises. Ils avancent par ailleurs que la Déclaration des droits impose des obligations aux entreprises sud-africaines telles que Anglo American. (...)