
Harceler et agresser sexuellement des femmes politiques, une « affaire de bonnes femmes », estime Pierre Lellouche. Le collectif Levons l’omerta appelle à ce que « les choses bougent enfin » alors qu’une autre élue raconte avoir été victime de harcèlement sexuel le soir même de l’affaire Baupin.
Il fallait s’y attendre. S’attendre à ce que des hommes politiques minimisent le retentissement de l’affaire Baupin. Pour rappel, lundi 9 mai, Mediapart et France Inter évoquaient des accusations d’agressions et de harcèlements sexuels à l’encontre du député Denis Baupin. Plusieurs membres et anciennes membres d’Europe Écologie Les Verts ont décidé de fissurer l’omerta en dénonçant ces actes. Le parquet de Paris a ouvert, mardi 10 mai, une enquête préliminaire.
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Mais tout ceci n’est qu’une « histoire de bonnes femmes », estime Pierre Lellouche. Lundi 9 mai dans l’après-midi un journaliste de RTL interpelle le député Les Républicains avant qu’il n’entre en séance à l’Assemblée, il lui demande de s’exprimer sur l’affaire Baupin. Ce à quoi Pierre Lellouche répond : « Je commente l’international, les choses sérieuses, pas les histoires de bonnes femmes. »
Une petite phrase qui en dit long sur la sensibilisation des élus politiques au sexisme. « Pierre Lellouche, si vous l’avez dit, une agression sexuelle n’est pas une “histoire de bonnes femmes”, c’est un délit ! », tweete d’abord Rama Yade. Suivi par Osez le féminisme et d’autres : (...)