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Futura-Sciences
Aérosols et fluctuations rapides du climat influent sur le cycle du CO2
Article mis en ligne le 19 mai 2013
dernière modification le 15 mai 2013

La fertilisation des océans favorise le développement d’organismes qui absorbent le CO2. Difficile de prédire comment cette pompe biologique évoluera avec le changement climatique actuel. Mais l’analyse de son comportement face aux variations climatiques passées donne quelques pistes. Lors de la dernière ère glaciaire, la fertilisation des océans, les flux de CO2 et les changements rapides du climat étaient étroitement liés.

Le rôle de l’océan dans le cycle du carbone est capital. On estime que 40 % des émissions anthropiques de CO2 sont absorbées par les mers. Le gaz carbonique est enfoui dans les profondeurs selon deux principaux moyens. Il peut être pris dans les courants par l’action de la circulation thermohaline, c’est ce qu’on appelle la pompe physique. Par ailleurs, une partie du carbone dissous est consommé par le plancton et transformé en biomasse, c’est la pompe biologique. Cette dernière ne dépend pas uniquement de la quantité de carbone : elle est, semble-t-il, très sensible aux changements rapides du climat. (...)

L’étude illustre clairement qu’il y existe un lien très fort entre l’évolution de la variation des taux de nutriments (détectée par l’analyse des foraminifères) et les taux de poussière et de CO2 dans les carottes glaciaires de l’Antarctique. Les résultats de cette recherche soulignent de quelle manière des modifications climatiques rapides peuvent se transmettre à travers le monde. Il ressort de ce travail que l’océan Austral est un paramètre climatique beaucoup plus actif qu’on l’imaginait jusqu’alors.