
Le « Faussaire de Paris », qui a permis de sauver des milliers de juifs de la déportation en falsifiant des papiers d’identité, s’est éteint, lundi, à Paris, à l’âge de 97 ans.
Pendant la seconde guerre mondiale, les policiers parisiens traquaient les résistants spécialisés dans la fabrication de faux papiers. Il s’en fallut de peu qu’un jour de 1944, lors d’un contrôle, ils n’attrapent Adolfo Kaminsky, faussaire de 18 ans, qui transportait dans son sac cinquante cartes d’identité, sa plume, son encre, ses tampons et son agrafeuse. « Vous voulez voir mon casse-croûte ? », répondit-il aux policiers, qui le laissèrent repartir. (...)
Sa famille est arrêtée le 22 octobre 1943 par les Allemands. Internés à la prison de la Maladrerie à Caen, les Kaminsky sont transférés à Drancy (Seine-Saint-Denis). Ils sont libérés en janvier 1944 grâce à l’intervention du consulat d’Argentine. « Je savais ce qui attendait ceux qui allaient être déportés », expliquera-t-il dans un documentaire de treize minutes réalisé par le New York Times, intitulé The Forger (« le faussaire », 2016).
Au service de nombreuses causes
En liberté mais en danger, il entre en contact avec un groupe de résistants pour obtenir des faux papiers. Ses interlocuteurs le recrutent aussitôt pour ses compétences en décoloration des encres. Sous le pseudonyme de Julien Keller, il travaille dans un laboratoire clandestin qui fabrique des faux papiers d’identité, permettant ainsi à de nombreux juifs d’échapper aux persécutions.Sa famille est arrêtée le 22 octobre 1943 par les Allemands. Internés à la prison de la Maladrerie à Caen, les Kaminsky sont transférés à Drancy (Seine-Saint-Denis). Ils sont libérés en janvier 1944 grâce à l’intervention du consulat d’Argentine. « Je savais ce qui attendait ceux qui allaient être déportés », expliquera-t-il dans un documentaire de treize minutes réalisé par le New York Times, intitulé The Forger (« le faussaire », 2016).
Au service de nombreuses causes
En liberté mais en danger, il entre en contact avec un groupe de résistants pour obtenir des faux papiers. Ses interlocuteurs le recrutent aussitôt pour ses compétences en décoloration des encres. Sous le pseudonyme de Julien Keller, il travaille dans un laboratoire clandestin qui fabrique des faux papiers d’identité, permettant ainsi à de nombreux juifs d’échapper aux persécutions. (...)