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Le Nouvel Observateur
Activités bancaires : la spéculation ne doit plus se cacher au milieu des crédits
Par Michel Crinetz Collectif Roosevelt
Article mis en ligne le 15 juin 2013

En janvier 2012, François Hollande, alors en campagne, s’était posé en adversaire de la finance. Dans son programme, il promettait une séparation entre les activités bancaires. Promesse tenue ? Pas selon Michel Crinetz, membre du groupe "Banque et régulation financière" du collectif Roosevelt, qui co-signe cette tribune avec Gaël Giraud et Olivier Berruyer.

Le projet de loi de séparation bancaire présenté au Parlement en deuxième lecture, malgré les améliorations apportées par les parlementaires en première lecture, notamment sur les paradis fiscaux, ne protège rien. Ni les finances publiques, ni les déposants, ni même les banques contre leurs futurs débordements.

Le nouveau projet de loi est encore insuffisant

Il est encore temps pour le gouvernement et les parlementaires de rendre ce projet de loi vraiment utile et conforme à l’engagement du président de la République pendant sa campagne. La crise trouve son origine dans les spéculations financières de banques de plus en plus interconnectées. Le G20 a ouvert des pistes d’action et les gouvernements réfléchissent.

Les banques sont trop grosses ? Limitons leur taille en restreignant leur endettement, ont décidé les Suisses et les Canadiens, et bientôt les Britanniques. Les opérations de crédit sont trop entremêlées aux opérations spéculatives ? Séparons-les, ont proposé de nombreux économistes, des banquiers centraux, des superviseurs et même François Hollande.

Le projet de loi ne change malheureusement pas grand-chose à la situation. Il se borne hélas à filialiser la partie la plus visible de la spéculation pour compte propre. Ainsi, les banques pourront toujours créer autant de filiales spéculatives que souhaité, en France ou à l’étranger. (...)