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coordination antinucléaire du Sud-Est
Action citoyenne antinucléaire au Conseil Général du Gard : Non à l’abomination "Astrid"
Article mis en ligne le 26 février 2013

Habitués au rond-rond des institutions qu’ils s’approprient pour cinq années sans plus aucun contrôle de la population, les élu-e-s ont perdu l’habitude de voir des citoyen-nes prendre en main leur Histoire commune. Alors que se trame en silence et dans le dos des habitants et travailleurs un sinistre projet de nouveau réacteur nucléaire à base de plutonium à Marcoule (Astrid), les antinucléaires du Gard et de la région ont placé les élu-e-s face à leurs responsabilités et dénoncé leur collusion avec les criminels de la destruction atomique.

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Ce vendredi 15 février 2013 la séance publique est à peine ouverte que le Président du Conseil Général, le socialiste Alary, doit laissé la parole au peuple. La salle est comble et bon nombre de personnes restent debout dans les travées, pancartes à la main "Non à Astrid" et banderole "Arrêt immédiat du nucléaire" déployée. Plusieurs dizaines de manifestants sont obligés de demeurer en dehors de "l’hémicycle" tant l’affluence est nombreuse. Après une première intervention des salariés en grève du Conseil Général, c’est au nom de 18 structures associatives, syndicales et politiques* que Pierre Péguin interpelle les Conseiller-e-s Généraux du Gard sur le criminel projet "Astrid".

2012-02-15_CAN30-CAN84_antinucleaire_conseil-general_Gard_cancer.jpgSi les antinucléaires savent bien que Conseil Général n’est pas décisionnaire de l’activité du CEA à Marcoule, ils savent aussi qu’un voeu des élus peut faciliter ou rendre plus difficile les décisions arbitraires et coups de force du lobby nucléaire.

Contamination réelle et obscurantisme scientiste

Si le centre nucléaire de Marcoule constitue en permanence, par les rejets de radionucléides dans l’eau du Rhône et dans l’air, une menace pour la santé de ses travailleurs (dont beaucoup habitent le Gard) et pour celle des populations les militants antinucléaires dénoncent la menace supplémentaire du projet de construction d’un gros réacteur nucléaire fonctionnant au plutonium et refroidi au sodium liquide, répondant au "doux" nom d’Astrid.

Ce réacteur en devenir s’inscrit dans la filière des "Réacteurs à Neutrons Rapides" (RNR) , autrement appelés « surgénérateurs » et dont les multiples difficultés de fonctionnement ont déjà par le passé prouvé l’imbécilité scientifique, technique et humaine de tels obsessions, tels le sinistre et ridicule "Phénix" (à Marcoule) haut lieu de la bombe atomique et du "Mox" (celui de Fuskushima) et le fiasco du "superphénix " (à Malville) produit du délire scientiste (...)

Les antinucléaires et le groupe des 18* appellent donc le Conseil Général à s’opposer à la construction du nouveau réacteur nucléaire Astrid, à réclamer l’arrêt de la filière plutonium - filière de la plus haute radiotoxicité et dangerosité - , à appeler le CEA à organiser la reconversion des productions nucléaires de Marcoule, et à transformer le Centre en pôle international d’expérimentation du démantèlement nucléaire ainsi qu’en centre de développement des technologies de sobriété énergétique et d’énergies renouvelables. (...)