Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
les nouvelles news
Accusations d’agressions sexuelles par la police : le ministre de l’Intérieur regarde ailleurs
#violencespolicieres #agressionssexuelles
Article mis en ligne le 23 mars 2023
dernière modification le 22 mars 2023

Interrogé lors des questions au Gouvernement, Gérald Darmanin n’a pas dit un mot à propos des agressions sexuelles que des fonctionnaires de police auraient infligées à des manifestantes. Il a préféré rendre hommage au travail des policiers.

Le récit que France3 région a fait de la plainte pour « agressions sexuelles présumées sur des étudiantes par des policiers à Nantes » est glaçant. Quatre jeunes femmes ont déposé plainte pour « agressions sexuelles » lors d’un contrôle de police en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites le 14 mars. (...)

Leur avocate raconte à France3 que « derrière un rideau de CRS et de véhicules. La policière a mis sa main (gantée) dans le pantalon et le sous-vêtement (d’une des deux jeunes filles que défend l’avocate nantaise). Une fois, deux fois, trois fois. Une palpation à même la peau ! » Une des étudiantes raconte « avoir été traînée sur le sol, avant de faire un malaise. (...)

La policière aurait introduit ses doigts dans le vagin de l’étudiante, officiellement pour trouver des papiers d’identités.

Suite à la plainte des étudiantes, l’inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie « du chef “d’agression sexuelle par personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction” ». « Ce qui a été réalisé par les services de police, c’est une opération de palpation de sécurité lors d’un contrôle de police », mais « ces quatre jeunes femmes indiquent qu’en réalité, au moins une fonctionnaire de police aurait commis des agressions sexuelles et non pas une palpation de sécurité », a précisé à l’AFP le procureur de la République.

Ce mardi 21 mars, lors des questions au gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a été interrogé par le député de Loire Atlantique Andy Kerbrat, qui a commencé par évoquer cette affaire avant de parler d’autres « violences policières ». Et le ministre, dans sa réponse n’a pas dit un mot sur cette affaire. Son propos s’est entièrement consacré à la défense des policiers, ceux qui ont été blessés dans l’exercice de leur métier (...)