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Ouest-France
Accord entre députés et sénateurs contre les « thérapies de conversion »
Article mis en ligne le 16 décembre 2021

Ces pratiques visant à imposer l’hétérosexualité aux personnes LGBT seront interdites. Les contrevenants risqueront deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

Députés et sénateurs se sont mis d’accord ce mardi sur la rédaction commune d’une proposition de loi pour interdire les "thérapies de conversion", pratiques visant à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT), selon des sources parlementaires.

Le texte porté par la majorité dans le sillage de la députée LREM Laurence Vanceunebrock vise à muscler la réponse pénale à l’encontre de "ces agissements d’un autre âge", selon le patron des « marcheurs » à l’Assemblée, Christophe Castaner.
Deux à trois ans de prison

La commission mixte paritaire (CMP) réunissant députés et sénateurs a acté la création d’une infraction spécifique pour confondre plus facilement les auteurs de ces thérapies de conversion.

Ce délit sera puni de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Les peines pourront grimper à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende en cas de circonstances aggravantes.

Les thérapies de conversion sont déjà punissables via un grand nombre d’infractions mais celles-ci sont parfois "difficiles à appréhender", a souligné le groupe LREM à l’Assemblée, dans un communiqué.

Le groupe LR au Sénat a voté contre (...)

Il n’existe pas en France d’enquête nationale permettant d’évaluer l’ampleur du phénomène des thérapies de conversion, qui peuvent prendre une grande variété de formes.

Lors d’une mission parlementaire de 2019, Laurence Vanceunebrock et l’Insoumis Bastien Lachaud ont évoqué une "centaine de cas récents", s’alarmant de "l’augmentation des signalements".