
Le logisticien du service de réanimation, quarante années de turbin à l’hôpital Avicenne en Seine-Saint-Denis, suscite l’admiration de ses pairs pour son travail depuis plus de deux ans de pandémie.
Eric Soleilhet, démarche de vieil ours, tapote des doigts et dorlote des yeux les machines à guérir qu’il croise. Dans les couloirs du service de réanimation de l’hôpital Avicenne, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le logisticien prend soin des mains et du regard parce que les appareils à gros filtres, les blouses, les respirateurs, les cathéters ou les capteurs, c’est son affaire. C’est difficile de dire « je » mais il admet : « J’ai la totale maîtrise de tout. » Dans une aile du service, il y a un petit corridor, c’est comme le sien. Quatre ou cinq pièces, celle du poumon, du rein, du cœur, avec des étagères qu’il a rangées précieusement. Des dizaines de milliers d’euros de matériel reposent là. L’homme, jeune sexagénaire, a dévoué quarante ans de sa vie à Avicenne. Il affronte l’épidémie de Covid ici, seul pour gérer ces réserves où il se sent « comme chez lui ». Il anticipe et épie. « Si j’ai peur de la responsabilité ? Non, pas du tout », assure-t-il. Sur un tableau, une écriture au feutre rouge demande : « Eric, peux-tu commander des tubes à prises de sang ? » (...)
Beau portrait du sympathique Eric Soleilhet, l’1 des piliers de l’Hôpital @Avicenne_RMuret. C’est grâce à de tels professionnels, qu’ont voit rarement sur les photos, que l’hôpital a « tenu ». Merci Éric et ts les autres, l’hôp vs doit bcp ! @libe https://t.co/XMEkuOy9v0
— Thierry Baubet (@TBaubet) February 15, 2022